Seul établissement public secondaire au Bénin à former les techniciens sanitaires, les aides-soignants et les assistants sociaux, l’Ecole de Formation Médico-sociale est en proie à une virilité sexuelle aux proportions inquiétantes. Les chiffres officiels sur les cas de grossesses en milieu scolaire présentent un tableau, pour le moins sombre à dans cette école située en face du CEG Hubert Maga de Parakou. Déjà au premier trimestre de l’année 2019 – 2020 en cours, il ressort cinq cas de grossesses suivis d’avortements clandestins enregistrés dans cette école à régime mixte d’internat et d’externat. Ces chiffres rendus publics par Pulchérie Anato, Directrice de l’Efms ne tiennent compte que des cas d’avortements ayant connu de complications dont les auteures ont été sauvées in-extremis. À ces cas s’ajoutent d’autres selon des sources anonymes. <<Je connais des amies qui après avoir piqué des grossesses ont carrément opté rejoindre leurs partenaires>>, confie à leparakois une pensionnaire de l’Efms qui a requis l’anonymat. Selon des confidences, des apprenantes internées déjouent le dispositif de contrôle pour se retrouver en ville pour des rendez-vous de plaisirs, le plus souvent sexuels avec leurs partenaires. Même si la situation inquiète certains acteurs, elle n’est pas nouvelle dans le rang des apprenants de cet établissement scolaire. En 2018, deux élèves et l’un de leurs enseignants, compagnon de circonstance, ont trouvé la mort dans un accident de circulation après une folle soirée alors qu’ils étaient dans le département du Zou pour des activités pédagogiques. L’Efms serait-elle devenue la foire pour les prédateurs sexuels en raison du nombre de jeunes filles qu’elle abrite ? Les statistiques révèlent une dominance féminine. Sur 1605 apprenants le centre abrite 1273 filles dont 251 à l’internat, soit plus de 79% de l’effectif total.
L. W. T.