Face au climat politique tendu que traverse le Bénin à la veille des élections générales de 2026, le président du mouvement « Nous le ferons », Daniel Edah, invite à une trêve politique et à un dialogue inclusif. Dans un message publié ce jeudi sur sa page Facebook, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 exhorte le chef de l’État Patrice Talon, son prédécesseur Boni Yayi et l’ensemble de la classe politique à privilégier la concertation pour restaurer la cohésion nationale.
Selon Daniel Edah, la situation actuelle du pays exige un geste fort du président de la République. Il lui recommande de suspendre le processus électoral en cours ainsi que le projet de révision constitutionnelle, et de convoquer un dialogue national spécial. Cette rencontre, précise-t-il, devrait rassembler toutes les forces politiques et sociales dans le but de « préserver la paix civile, renforcer la démocratie et consolider les institutions ».
L’homme politique estime que la méfiance, la polarisation et les rivalités personnelles qui caractérisent aujourd’hui la scène politique nuisent gravement à la stabilité du pays. Il salue néanmoins la « prise de conscience » du président Patrice Talon, exprimée lors de sa récente sortie médiatique du 4 novembre, au cours de laquelle le chef de l’État avait reconnu l’existence d’un différend profond avec son prédécesseur Boni Yayi. Pour Daniel Edah, cette reconnaissance marque « une ouverture à l’apaisement » qu’il convient de renforcer par des actes concrets.
Dans sa proposition, Daniel Edah invite également le président Boni Yayi et les députés du parti Les Démocrates à accompagner cette démarche de réconciliation, si le chef de l’État accepte d’ouvrir le dialogue. Il plaide par ailleurs pour l’implication des organisations régionales et internationales, notamment la CEDEAO, l’Union africaine ainsi que des partenaires bilatéraux tels que le Nigeria, la France, les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas. Ces acteurs, selon lui, devraient soutenir le Bénin dans cette quête de paix et de stabilité, non seulement pour la consolidation de sa démocratie, mais aussi pour la préservation de la sécurité dans le golfe de Guinée.
Daniel Edah insiste sur le fait que ce dialogue ne doit être « ni un procès politique, ni un tribunal de la vengeance », mais un espace de vérité et de réconciliation. Il propose qu’il serve à restaurer la confiance entre les acteurs politiques, à garantir la transparence du processus électoral à venir, et à mettre en place des mécanismes institutionnels durables contre toute gouvernance fondée sur l’exclusion ou la revanche.
Pour le leader du mouvement Nous le ferons, seul un sursaut collectif permettra d’éviter « l’approfondissement des fractures sociales et politiques ». « Le Bénin a toujours su surmonter les épreuves par le dialogue et la concertation », rappelle-t-il, invitant toutes les parties à « faire le choix de la sérénité et de l’unité pour la paix, la démocratie et le développement ».
Depuis Addis-Abeba où il a signé son message, Daniel Edah conclut son appel par une exhortation à l’intérêt supérieur de la Nation. « Ensemble, faisons le choix de la sérénité et de l’unité pour la paix, la démocratie et le développement », écrit-il, avant de lancer : « Dieu bénisse le Bénin ».
A.O















