Ils avaient inondé les médias et les réseaux sociaux pour imposer le nom de Romuald Wadagni comme futur candidat du camp présidentiel à la présidentielle de 2026. Pendant quelques semaines, la machine communicationnelle de la mouvance a semblé bien huilée, multipliant déclarations, images et slogans pour préparer le terrain. Mais cette effervescence, qui paraissait annoncer une campagne anticipée, s’est soudainement éteinte, laissant place à un silence aussi lourd qu’inattendu.
Aujourd’hui, la mouvance peine à maintenir le rythme. Les interventions publiques se raréfient, les messages paraissent répétitifs, et les porte-voix du pouvoir semblent manquer d’inspiration. L’impression d’essoufflement se renforce à mesure que les débats s’orientent ailleurs. Dans les couloirs du pouvoir, certains cadres admettent discrètement qu’il faut « reprendre la main » face à une opposition plus audible et mieux organisée sur le terrain de la communication politique.
Pendant ce temps, Les Démocrates occupent tout l’espace médiatique. Leur processus de désignation du duo présidentiel captive l’opinion, reléguant au second plan la stratégie de la mouvance. Les discussions, analyses et spéculations autour de ce choix phagocytent totalement l’actualité politique. Si la mouvance veut éviter que cette dynamique s’installe durablement, elle devra rapidement redéfinir son discours, son rythme et ses figures de proue pour éviter de laisser à l’opposition le monopole du débat public à quelques mois d’une élection décisive.