Les autorités talibanes ont annoncé ce samedi la libération d’un citoyen américain, Amir Amiri, détenu depuis décembre 2024 en Afghanistan. Selon le ministère des Affaires étrangères, le ressortissant a été remis à Adam Boehler, envoyé spécial du président américain Donald Trump pour les otages, à la suite de négociations menées à Kaboul. Les talibans affirment que ce geste traduit leur volonté de privilégier la voie diplomatique et de démontrer qu’ils ne font pas des questions liées aux détenus étrangers un instrument politique.
À Washington, le secrétaire d’État Marco Rubio a salué cette décision qu’il considère comme une étape importante dans le dialogue avec Kaboul. Il a toutefois rappelé que d’autres Américains restaient encore prisonniers en Afghanistan et réaffirmé la détermination du président Trump à obtenir leur libération. Amir Amiri, âgé de 36 ans, est en route vers les États-Unis avec une escale prévue à Doha pour des examens médicaux, ont indiqué des sources proches du dossier.
Le Qatar a une nouvelle fois joué un rôle de médiateur clé dans cette opération, comme il l’avait fait récemment pour la libération d’un couple de Britanniques retenus durant près de huit mois. Cette médiation confirme la place stratégique de Doha comme interlocuteur privilégié entre le régime taliban et la communauté internationale. La libération d’Amir Amiri pourrait ainsi ouvrir la voie à de nouvelles négociations en faveur des ressortissants encore détenus.