La situation reste tendue au Moyen-Orient après une nuit d’escalade militaire inédite. En riposte aux bombardements américains ayant visé plusieurs sites nucléaires stratégiques en Iran dans la nuit du 21 au 22 juin, Téhéran a lancé ce lundi 23 juin une offensive baptisée « Annonce de la victoire », ciblant des bases américaines au Qatar et en Irak. Si certains missiles ont atteint leur cible en Irak, les autorités qatariennes affirment avoir intercepté avec succès les projectiles visant la base stratégique d’al-Udeid, près de Doha. Une nouvelle démonstration de la fragilité de l’équilibre sécuritaire dans la région.
Dans la foulée, l’Iran a également tiré plusieurs missiles sur Israël, provoquant une riposte israélienne qualifiée de « sans précédent » par les autorités de Tel-Aviv. Les frappes israéliennes ont visé la capitale Téhéran, notamment le site d’enrichissement d’uranium de Fordo, la prison d’Evin et le quartier général des Gardiens de la Révolution. Le Pentagone, de son côté, affirme que son offensive a dévasté le programme nucléaire iranien, bien que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’ait pas encore pu confirmer l’étendue des dégâts. Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, réclame un accès immédiat aux installations pour évaluer les stocks d’uranium enrichi.
Face à cette montée aux extrêmes, l’ONU appelle à la désescalade immédiate, tandis que les populations civiles vivent dans l’angoisse d’une guerre régionale ouverte. À Téhéran, l’armée israélienne a même demandé à des habitants d’évacuer certaines zones, signe que d’autres frappes pourraient suivre. À Doha, la sécurité est renforcée autour des sites militaires et des représentations diplomatiques. Le monde retient son souffle alors que le spectre d’un affrontement généralisé entre l’Iran, les États-Unis et leurs alliés semble plus réel que jamais.