Dans un souci de mieux organiser la transhumance et de garantir une cohabitation pacifique entre éleveurs et agriculteurs, le gouvernement béninois instaure, pour la campagne nationale de transhumance 2024-2025, un certificat national obligatoire pour tous les éleveurs pratiquant la transhumance interne. Cette mesure, définie par un arrêté ministériel, vise à encadrer les déplacements des troupeaux locaux sur le territoire national, tout en excluant les troupeaux transhumants transfrontaliers. Désormais, seuls les détenteurs de ce certificat pourront faire circuler leurs bêtes, assurant ainsi une meilleure traçabilité du bétail et un contrôle accru sur les itinéraires empruntés.
Conformément aux nouvelles réglementations, la transhumance se déroulera prioritairement à l’intérieur de chaque département. Toutefois, une exception est accordée aux éleveurs du département de l’Alibori, qui sont autorisés à descendre vers les départements du Borgou et de l’Atacora. Cette organisation territoriale vise à limiter les conflits d’usage des terres et à préserver les pâturages, tout en facilitant la gestion sanitaire des troupeaux. Par ailleurs, les communes riveraines ont la possibilité de faire valoir la solidarité intercommunale, permettant ainsi une meilleure répartition des ressources pastorales entre localités voisines, même situées dans des départements différents.
Cette réforme marque une avancée significative dans la gestion de l’agro-pastoralisme au Bénin, renforçant à la fois la sécurité des éleveurs et des agriculteurs. Grâce à l’obligation du certificat national, les autorités pourront mieux contrôler les flux de bétail, prévenir les conflits liés aux pâturages et garantir une meilleure intégration des activités agro-pastorales dans le développement rural. Cette mesure s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur, tout en respectant les traditions ancestrales de transhumance qui rythment encore la vie de nombreuses communautés rurales béninoises.