La ville de Nioro du Sahel, située près de la frontière mauritanienne dans le sud du Mali, a été la cible d’une attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda. Cette offensive, survenue dans la nuit du lundi 6 janvier 2025, intervient dans un contexte de tension croissante après la diffusion d’un message audio du groupe jihadiste, affirmant la mort d’un chef religieux influent de la ville, enlevé fin décembre. RFI rapporte que cet événement a semé l’émoi parmi les habitants de cette localité stratégique.
Selon les témoignages recueillis, l’attaque a débuté peu avant 22 heures, s’étalant sur une heure et demie. Les assaillants, armés de fusils et d’armes lourdes, auraient ciblé des points névralgiques de Nioro, notamment un poste de gendarmerie et le gouvernorat. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des échanges de tirs intenses, laissant entrevoir l’ampleur de la violence. L’armée malienne, dans un communiqué officiel, évoque des « terroristes infiltrés en grand nombre » avec des « complicités internes », accentuant les inquiétudes sur la sécurité dans cette région instable.
Cette attaque intervient dans un climat de méfiance et de peur, alimenté par l’enlèvement puis l’annonce de la mort d’un leader religieux respecté, dont l’influence dépassait largement les frontières de Nioro. Les autorités maliennes appellent à renforcer la vigilance et à unir les efforts pour contrer les activités jihadistes. L’incertitude persistante autour de cette disparition ajoute une dimension symbolique à cette offensive, témoignant des défis sécuritaires auxquels fait face le Mali en 2025.