La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a auditionné trois détenus accusés de complicité de « harcèlement par le biais d’une communication électronique » et de « publication de fausses nouvelles ». Ces jeunes prisonniers, déjà incarcérés à la prison civile d’Akpro Missérété, sont accusés d’avoir fourni des informations à l’activiste Comlan Hugues Sossoukpè, résidant à l’étranger, concernant des dysfonctionnements au sein de la prison.
Le principal accusé, qui devait achever sa peine en janvier prochain, a reconnu avoir partagé trois informations avec l’activiste. La première concernait l’état de santé de feu Radji Latif, ancien prisonnier, la deuxième évoquait l’insalubrité des latrines de la prison, et la troisième dénonçait des abus de certains détenus envers d’autres.
Selon l’accusé, ces révélations ont été faites suite au manque d’écoute de la part du nouveau régisseur. Hugues Sossoukpè, journaliste béninois suivi sur les réseaux sociaux, notamment pour ses dénonciations, est resté hors du territoire béninois depuis plusieurs années.
La Cour a décidé de renvoyer l’audience au 4 novembre prochain pour réquisitions et plaidoiries.