Accès limité aux ressources, aux formations et aux technologies agricoles modernes; inégalités de genre…, les difficultés des femmes cultivatrices centrafricaines sont nombreuses. Face à cela, l’Association des Femmes Entrepreneures de la République Centrafricaine (FAFECA) a réuni 200 femmes rurales autour d’un bootcamp agro-pastoral du 1er au 6 mai à Damara, une ville située au sud-ouest de la Centrafrique.
L’objectif de ces sept jours de formation est renforcer les compétences des participantes en mettant l’accent précisément sur la gestion des exploitations agricoles,des élevages et des chaînes de valeurs associées. Ce bootcamp devra faciliter la participation pleine et équitable de ces femmes cultivatrices dans leur secteur d’activité. Cette activité a permis à plus de 200 femmes venues de 20 préfectures d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances en matière d’agriculture et d’élevage pour améliorer leur productivité.
Agnès Dobgaya, 52 ans, l’une des participantes est enthousiaste de partager ses nouvelles compétences avec d’autres cultivateurs de sa région, ce qui pourrait contribuer à améliorer les pratiques agricoles de sa localité et à réduire le gaspillage alimentaire. «C’est une belle opportunité. J’ai eu la chance d’apprendre comment faire du concentré de tomates et comment transformer la mangue sous différentes formes pour la consommation. C’est un plus car ces aliments ne vont plus pourrir autour de moi.»
Pour Ida Bandele, représentante de la présidente du FAFECA, l’objectif de cette formation est de renforcer les capacités de ces femmes et de leur apporter encore plus de connaissances pour développer le secteur agricole et agroalimentaire, ainsi que le secteur économique. Les produits cultivés et transformés par ces femmes seront vendus. Elle ajoute que grâce à ces nouvelles compétences, les cultivatrices vont pouvoir stimuler l’économie locale et accroître la sécurité alimentaire de la région.
Ce bootcamp des femmes entrepreneures rurales autour de l’agriculture et de l’élevage vise également à offrir un environnement propice à l’apprentissage et à l’échange d’expériences pour les femmes souhaitant se lancer dans ces secteurs clés de l’économie. À travers des sessions de formation, des ateliers pratiques et des rencontres avec des experts du domaine, les participantes auront l’opportunité de renforcer leurs compétences techniques et managériales, développer leur réseau professionnel et découvrir de nouvelles perspectives pour valoriser leurs activités agricoles et d’élevage.
La République centrafricaine a connu plusieurs crises qui entravent son développement. Lequel développement passe par la valorisation de tous les différents secteurs mais aussi par l’implication des femmes du secteur agricole et d’élevage. Car, elles contribuent de manière significative à l’économie du pays.
Annela Faustina Niamolo