À Gaza, l’hiver aggrave une situation humanitaire déjà dramatique. Sous la pluie battante et dans le froid, de nombreuses familles continuent de vivre dans des immeubles gravement endommagés par les bombardements, malgré les risques élevés d’effondrement. Pour ces habitants, le choix est souvent contraint : rester dans des bâtiments fragilisés ou survivre dans des tentes de fortune exposées aux intempéries. À Tel al-Hawa, Ibtisam Mahdi et sa famille ont opté pour la première option, bien que leur immeuble de trois étages présente de sérieux signes de dégradation, avec un plancher affaissé et des murs inclinés, rendant chaque mouvement potentiellement dangereux.
Face à cette réalité, les autorités locales multiplient les appels à la prudence. La municipalité de Gaza exhorte les citoyens à quitter les bâtiments fissurés ou menacés d’écroulement, surtout en période de pluie qui fragilise davantage les structures. Mais ces recommandations restent souvent lettre morte, tant les conditions de vie dans les abris précaires sont jugées insupportables par les sinistrés. Entre le froid, l’humidité et l’insécurité permanente, les familles gazaouies se retrouvent ainsi prises au piège d’un dilemme tragique, contraintes de choisir entre deux formes de danger pour simplement survivre.















