Le parti Les Démocrates est monté au créneau ce lundi 10 novembre 2025 à travers une déclaration lue par son responsable à la communication, Guy Mitokpè, pour dénoncer ce qu’il qualifie de « déchaînement du rouleau compresseur d’exclusion du régime de la Rupture ». Selon le parti d’opposition, la Commission électorale nationale autonome (CENA) aurait agi sous influence pour invalider ses listes de candidatures aux prochaines élections communales de 2026. Les Démocrates affirment avoir pourtant respecté toutes les exigences du processus électoral, avec plus de 29.000 pièces fournies pour couvrir les 3.630 positions réparties sur les 546 arrondissements du pays.
Dans sa déclaration, le parti accuse la CENA d’avoir appliqué un traitement discriminatoire entre les formations politiques. Alors que les listes de l’UP-R, du BR, de MOELE-Bénin et des FCBE auraient présenté d’importantes irrégularités, ces formations auraient bénéficié, selon Les Démocrates, d’un accompagnement particulier et de délais supplémentaires pour compléter leurs dossiers. Le parti souligne qu’à l’inverse, ses propres représentants se seraient vu refuser la délivrance de quitus fiscaux et de certificats de nationalité pourtant prêts, notamment à la Direction générale des impôts, à la veille de la date limite du 7 novembre. Ce blocage administratif, affirme-t-il, aurait eu pour but d’empêcher le dépôt complet de ses dossiers.
Pour Les Démocrates, cette décision de la CENA n’est ni neutre ni légale. Elle s’inscrirait dans une stratégie plus large visant à écarter le principal parti d’opposition des échéances électorales à venir, notamment les élections communales, législatives et présidentielle de 2026. Le parti rejette donc « avec la dernière vigueur » cette décision qu’il juge « inique et injuste » et annonce son refus d’en prendre acte. Il exige un audit indépendant des dossiers de toutes les formations politiques ayant participé au dépôt à la CENA, afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur ce qu’il qualifie de « jeu flou » et de « partialité flagrante ».
En conclusion, le parti présidé par Thomas Boni Yayi réaffirme sa volonté de participer à toutes les élections et annonce qu’il usera de toutes les voies de recours pour faire valoir ses droits. Il en appelle à la vigilance du peuple béninois, à la responsabilité des institutions de la République et à l’attention de la communauté internationale sur cette situation qu’il considère comme une menace grave pour la démocratie au Bénin. « Dieu bénisse le Bénin », a conclu Guy Mitokpè, en signe d’espoir malgré ce qu’il présente comme une énième épreuve pour le pluralisme politique dans le pays.















