Initialement prévue pour le lundi 20 octobre 2025, l’audience opposant le parti Les Démocrates à la Cour constitutionnelle a finalement été reportée au jeudi 23 octobre, sur demande du requérant, l’honorable Kamal Wassangari. Ce report, bien que procédural, a ravivé les attentes et alimenté de nouvelles spéculations quant à l’issue de ce dossier hautement sensible. En effet, la Cour est appelée à se prononcer sur un recours introduit par le parti d’opposition, contestant une ordonnance rendue le 13 octobre par le président du tribunal de Cotonou, que les Démocrates jugent irrégulière et attentatoire à leurs droits constitutionnels.
Pour rappel, cette ordonnance, en invalidant l’un des formulaires de parrainage du parti, remet en cause la participation du duo présidentiel des Démocrates à l’élection de 2026. Les requérants estiment que le magistrat auteur de cette décision a outrepassé ses compétences, s’arrogeant celles de la Cour constitutionnelle, seule habilitée à se prononcer sur la validité des parrainages. Du côté du camp présidentiel, certains soutiennent que la question relève du juge judiciaire et non du juge constitutionnel. L’activiste pro-gouvernemental Gaël Seton, alias LPG, a même laissé entendre sur les réseaux sociaux que la décision de la Cour serait déjà « écrite », ce qui a ravivé le débat sur l’indépendance réelle des institutions.
À l’approche de ce jeudi 23 octobre, la tension est palpable. Dans les milieux politiques comme dans la rue, une seule question hante les esprits : la Cour dira-t-elle véritablement le droit ? Beaucoup de Béninois espèrent une décision juste, impartiale et conforme à l’esprit de la Constitution. D’autres, plus sceptiques, redoutent un verdict conforme aux prédictions des partisans du pouvoir. Quoi qu’il en soit, l’audience de ce jeudi s’annonce décisive, car elle pourrait redéfinir non seulement le sort du parti Les Démocrates dans la course présidentielle, mais aussi la confiance du peuple en la neutralité de la Cour constitutionnelle.