La ville de Los Angeles vit sous tension ce lundi 9 juin 2025, après trois jours de manifestations marquées par des affrontements violents entre protestataires et forces de l’ordre. Ces troubles ont éclaté en réaction à la politique migratoire controversée du président Donald Trump, notamment aux arrestations musclées d’immigrés orchestrées par les agents de l’immigration (ICE). Le président américain, fidèle à sa rhétorique, a attribué la responsabilité de ces troubles à ce qu’il qualifie d’« agitateurs professionnels ».
Les manifestations ont débuté vendredi 6 juin, principalement dans les quartiers à forte population hispanique, où les interventions de l’ICE ont suscité indignation et résistance. Des groupes de citoyens ont tenté de faire barrage aux forces fédérales lors de rafles jugées brutales. Le climat s’est rapidement envenimé, donnant lieu à des affrontements, des jets de projectiles et à l’incendie de plusieurs véhicules. Dans la nuit de dimanche à lundi, la municipalité a interdit tout rassemblement dans le centre-ville, désormais sous haute surveillance policière.
Ce lundi matin, les stigmates des violences étaient encore visibles : carcasses de voitures brûlées, façades de bâtiments fédéraux taguées de slogans anti-ICE et anti-Trump, rues désertées, barrages policiers… Alors que les autorités locales appellent au calme, les militants pro-immigration dénoncent une répression excessive et un climat d’intimidation. La crise met une fois de plus en lumière les profondes fractures sociales et identitaires aux États-Unis, exacerbées par les décisions de l’administration Trump sur la question migratoire.