Le jeudi 27 février 2025, une découverte insoutenable a secoué l’opinion publique béninoise. Quatre corps d’enfants sans tête ont été retrouvés derrière la morgue du Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU) de Cotonou. Cette scène macabre, révélée par des agents d’entretien, soulève une fois de plus la question des crimes rituels et du commerce morbide de corps humains, alimenté par la cupidité et l’impunité. L’alerte donnée aux forces de l’ordre a déclenché une enquête, mais au-delà des investigations, c’est toute une société qui se trouve interpellée par l’ampleur de cette barbarie.
Derrière ces actes, se cache une économie criminelle où des hors-la-loi exploitent la misère et la superstition pour s’enrichir rapidement. La quête effrénée de pouvoir, de richesse et de succès pousse certains individus à franchir les limites de l’humanité, sacrifiant des vies innocentes sur l’autel de pratiques occultes. Ces crimes, qui semblent se répéter, mettent en lumière les failles sécuritaires autour des morgues et des centres hospitaliers, où des complicités internes ne sont pas à exclure. Comment expliquer que des corps soient ainsi mutilés sans qu’aucun dispositif de surveillance ne puisse empêcher de telles atrocités ?
Il est impératif que l’État prenne des mesures drastiques contre ces criminels et ceux qui les encouragent. L’impunité doit cesser, et des enquêtes approfondies doivent non seulement identifier les auteurs directs, mais aussi démanteler les réseaux qui alimentent ces horreurs. La société civile et les leaders d’opinion ont également un rôle crucial à jouer en déconstruisant les croyances qui nourrissent ces pratiques abominables. Il ne s’agit plus d’un simple fait divers, mais d’une crise morale et sécuritaire qui exige une réponse ferme et immédiate.