Selon Africa Intelligence, le président français Emmanuel Macron doit dévoiler, ce mardi 28 janvier, un ambitieux projet de réaménagement du Musée du Louvre. Ce plan, qui comprend notamment la création d’une nouvelle entrée et une refonte du parcours des visiteurs, vise à rendre plus accessible la célèbre Joconde de Léonard de Vinci. Pour financer ce chantier d’envergure, le gouvernement compte sur un apport massif du mécénat privé, avec en tête le groupe LVMH de Bernard Arnault, déjà premier donateur du musée. L’annonce de cette contribution coïncide avec la publication des résultats annuels du géant du luxe, renforçant ainsi les liens étroits entre la puissance publique et les grands acteurs économiques du pays.
Ce projet, évalué à plusieurs centaines de millions d’euros, comprend la construction d’un nouvel accès sur le flanc est du Louvre, afin de fluidifier la circulation des visiteurs et d’éviter les engorgements fréquents à l’entrée actuelle sous la Pyramide. LVMH prendra en charge une part importante du financement, notamment les 250 millions d’euros nécessaires au percement de cette seconde entrée. Cette collaboration entre l’État et le groupe de Bernard Arnault s’inscrit dans une stratégie plus large de valorisation du patrimoine culturel français par les grandes entreprises privées. Toutefois, elle suscite des interrogations sur la dépendance croissante des institutions publiques vis-à-vis des fonds privés, alors même que la gestion du Louvre fait actuellement l’objet d’un examen minutieux par la Cour des comptes.
L’un des aspects les plus sensibles du projet reste le possible déplacement de la Joconde vers un espace d’exposition inédit, situé à proximité de la Cour carrée ou même en sous-sol, dans un parcours spécialement conçu pour les touristes souhaitant accéder rapidement aux œuvres emblématiques du musée. Ce “circuit court” permettrait d’optimiser la gestion des flux de visiteurs tout en générant des revenus supplémentaires grâce à des horaires d’ouverture prolongés. En facilitant l’accès à la Joconde depuis ses établissements de prestige, comme La Samaritaine et l’hôtel Cheval Blanc, Bernard Arnault renforcerait encore davantage l’ancrage de LVMH dans l’axe stratégique du centre de Paris. Si cette transformation promet de moderniser l’expérience des visiteurs, elle pose également la question de l’influence grandissante des acteurs du luxe sur l’organisation du patrimoine national.