Patrice Talon, président du Bénin, a récemment affirmé avec fermeté qu’aucune force étrangère n’était hébergée sur son territoire. Pourtant, les autorités nigériennes, par des sorties répétées, accusent leur voisin d’accueillir des opposants et de contribuer à des tentatives de déstabilisation. Si les affirmations de Talon se veulent rassurantes, pourquoi ces accusations persistent-elles ? Est-ce un problème de communication ou de transparence de la part du gouvernement béninois ?
D’un autre côté, peut-on envisager que le président de la transition nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, utilise ces allégations pour détourner l’attention de ses propres défis internes ? Entre les pressions internationales et les troubles domestiques, pourrait-il s’agir d’une stratégie pour solidifier son autorité en désignant un “ennemi extérieur” ? La diplomatie nigérienne manque-t-elle d’éléments concrets pour étayer ses accusations ?
Dans ce contexte de méfiance mutuelle, quelles voies s’offrent aux deux nations pour apaiser la tension ? Une médiation régionale ou internationale pourrait-elle apporter une solution viable ? Alors que la stabilité de la sous-région reste fragile, les postures actuelles des deux dirigeants risquent-elles d’aggraver la crise ? Une chose est sûre : le dialogue est plus que jamais nécessaire pour éviter une escalade dont les conséquences pourraient dépasser les frontières.