La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’est à nouveau penchée, ce lundi 14 octobre 2024, sur le dossier de l’activiste Rémy Gnambakpo et de Boniface Akpolou, poursuivis pour « harcèlement par le biais d’un système électronique ». Les deux prévenus sont accusés d’avoir diffusé des propos qu’ils auraient attribués à Joseph Fifamè Djogbénou, ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin.
Lors de l’audience, le ministère public, représenté par le substitut du procureur spécial de la CRIET, a demandé une requalification des charges. Il a requis que l’infraction de « publication de fausses informations » soit retenue, plutôt que celle de « harcèlement par le biais d’un système informatique ». Ce changement est intervenu suite à l’examen des faits reprochés aux accusés. En conséquence, le ministère public a demandé une peine de 24 mois de prison assortie de sursis et une amende d’un million de FCFA pour chacun des deux prévenus.
L’affaire, qui suscite une attention particulière, fait écho aux enjeux entourant la diffusion d’informations via les médias électroniques et les réseaux sociaux, ainsi qu’aux conséquences juridiques qui en découlent. Rémy Gnambakpo et Boniface Akpolou, figures de l’activisme en ligne, avaient initialement été poursuivis pour avoir publié des propos controversés sur Djogbénou, un acte qui a conduit à leur comparution devant la CRIET.
La décision finale dans cette affaire est attendue avec intérêt, alors que le débat autour de la régulation de la liberté d’expression sur internet et la lutte contre les fausses informations continue de diviser l’opinion publique au Bénin.