Au Cameroun, un nouveau décret a fait l’effet d’une bombe dans le paysage médiatique. Le ministre de l’Administration territoriale a formellement interdit toute discussion publique ou médiatique sur l’état de santé du président Paul Biya, âgé de 91 ans. Cette directive intervient alors que les spéculations sur la santé du chef de l’État s’intensifient.
Dans un communiqué officiel, le ministre a précisé que les gouverneurs de régions sont désormais chargés de surveiller de près les médias, afin d’identifier les auteurs de tout “commentaire tendancieux” sur la santé du président. Les contrevenants “devraient faire face à la rigueur de la loi”, précise le texte, sans pour autant détailler les sanctions encourues.
Cette décision a suscité des réactions mitigées dans le pays. Si certains y voient une mesure de protection de la dignité du président et de la stabilité institutionnelle, d’autres dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression. Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a rarement été vu en public ces dernières années, alimentant les rumeurs sur son état de santé.
Les médias et les citoyens camerounais se retrouvent désormais contraints à un silence imposé, dans un contexte où l’avenir politique du pays et la succession du président Biya sont des sujets de préoccupation.