Le sommet Afrique-France s’est tenu ce vendredi 08 octobre à Montpellier (France). Une rencontre entre le Président Emmanuel Macron et plusieurs activistes africains pour discuter sur la relation entre les deux continents. Depuis, les réactions s’enchaînent dans toute l’Afrique. En occurrence, celle du Consultant en Passation des Marchés Publics, Procédures Bailleurs de Fonds Multilatéraux, Akibou Bassabi.
Sur sa page Facebook, il a salué l’initiative de modifier le format de ce sommet qui se déroulait entre dirigeants. Il a également apprécié le discours des jeunes intervenants qui était à son avis « directes et claires ». Cependant il pense que le mode opératoire ne convient pas du tout si l’on voudrait régler les problèmes de l’Afrique.
Des propositions
Il propose dans ce cas une rencontre entre la société civile et les dirigeants africains. « Il faut donc un sommet Afrique-Afrique pour dire aussi ces vérités et faire de propositions aux dirigeants Africains », a-t-il souhaité. Il propose également que les échanges entre l’Afrique et la France aient une connotation entrepreneuriale plutôt que politique.
Voir ci-dessous l’intégralité de son intervention :
« Mon avis sur le nouveau sommet Afrique-France
Nous avons tous suivi avec admiration les interventions des participants africains de la société civile à ce nouveau sommet qui est le résultat d’un lifting fait au défunt sommet France-Afrique.
A mon avis, ces interventions étaient directes, claires mais passionnées, quand on voit la bousculade qu’il y a eu, pour être aux côtés d’Emmanuel Macron, pendant la photo de groupe.
La France n’est pas le principal problème des Africains. Nous sommes notre propre problème. La France ne réussira rien sans la complicité des Africains. Je souhaite donc que tous ces propos soient à l’endroit de dirigeants africains et non d’Emmanuel Macron qui visiblement était préparé pour ces types d’interventions.
Il faut donc un sommet Afrique-Afrique pour dire aussi ces vérités et faire de propositions aux dirigeants Africains, (s’ils nous en donnent l’occasion bien sûr).
Les relations entre la France et les Africains doit devenir de moins en moins politique et de plus en plus entrepreneuriales, car elles seront moins suspicieuses. Il sera plus difficile pour une entreprise française d’imposer un code de conduite à une entreprise africaine. On doit donc réorienter la relation en travaillant sur le développement de nos compétences internes.
Nous devons également mieux choisir nos dirigeants lors des élections afin qu’ils n’aient pas l’impression qu’ils ne nous doivent plus rien car ils auraient déjà acheté vos voix. Ils doivent se sentir de plus en plus redevables (en terme de résultats), surveillés par les populations à la base. L’audit citoyen est une des portes de sorties et ce n’est pas le rôle de la société civile seule, mais de tout citoyen.
Il y a quelques jours, s’est également tenu le forum Afrique-Dubaï (un continent et une ville) qui aussi jeté les bases d’une relation plus commerciale.
Vivement un sommet Afrique-Afrique afin que les vérités soient aussi dites aux dirigeants africains en face.
Akibou Bassabi Moussé »