Étonnamment, incompréhensions et même mécontentement. C’est ce qui se dégage des confidences de plusieurs parents d’élèves à la phase d’inscription de leurs enfants dans les écoles catholiques. Au titre de l’année scolaire 2021 – 2022, ils découvrent avec stupéfaction la montée considérable presque annuelle des frais de formation et de nouvelles contraintes financières dans ces établissements scolaires confessionnels. Quoique les frais pratiqués varient en fonction des écoles privées, il est à observer que ceux des établissements de l’église catholique restent les plus élevés dans plusieurs villes du Bénin dont Parakou. Soixante dix mille francs CFA (70000 FCFA), c’est le plus bas montant pratiqué dans les écoles maternelles et primaires catholiques à Parakou. Les fiches de renseignements en disent long.
<<J’ai deux enfants dans cette école catholique depuis trois ans. Pour leur réinscription cette année, on me demande de verser plus de la moitié de la contribution pour chaque enfant. Mes supplications pour juste le paiement des frais d’inscription ont été vaines>>, témoigne le parent de deux écoliers inscrits dans une école catholique au quartier Titirou. Ce dernier confie avoir apprêté une somme de vingt mille pour cette réinscription. Ladite somme s’est révélée insuffisante, une fois à l’école. A ces frais, s’ajoutent ceux de la longue liste constituée de fournitures, de paquet de papier rame A4 et de la tenue de sport en vente au secrétariat de l’école dont le coût semble plus élevé que celui du marché.
Pour tout couronner, selon plusieurs personnes rencontrées, obligation est faite aux parents de faire le bilan de santé à leurs enfants dans une clinique privée catholique. <<On nous a dit que le bilan de santé effectué dans un autre centre, en dehors de celui de l’église, ne serait pas valable>> se désole une femme, mère d’un écolier. Toutes ces exigences impliquant d’énormes dépenses sans un minimum de souplesse, font dire à certains parents que l’église catholique se préoccupe moins des difficultés des populations surtout en ces temps de soudure marqués par la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Il se dégage que certes ces écoles produisent de bons taux de réussite aux examens nationaux, ceci sans surprise – puisque n’y accèdent que les apprenants ayant franchi le cap des tests d’entrée-, mais elles seraient tout de même des centres de formation et d’éducation où la recherche du profit semble primer sur le social, socle des valeurs cardinales des confessions religieuses. A cette allure, l’école catholique ne pourra être réservée qu’à la classe des nantis.