Mauvaise nouvelle pour Reckya Madougou. Edibayo Joanna DASSOUNDO, la Présidente de la Chambre des Libertés et de la Détention vient d’anoncer le rejet de la demande de remise en liberté provisoire de la candidate recalée aux dernières élections présidentielles. Une décision rendue publique ce vendredi 16 juillet et qui oblige l’ancienne ministre à toujours rester en détention à la Prison d’Akpro Missrété.
La défense, dans son ordonnance déposée depuis le lundi 12 juillet, a clairement plaidé pour une liberté provisoire de Reckya Madougou ainsi que de ses co-inculpés. Se basant sur ce que devrait être la procédure dans cette affaire, l’ordonnance souligne le fait que ces derniers « ont chacun été interrogés une fois » et ne seraient donc en aucun cas retenus pour quelconque autres interrogatoires.
Les avocats y ont également évoqué les mauvaises conditions de détention de leurs clients, les jugeant “d’isolement humiliants”.
“Les conditions de détention de Reckya Madougou, c’est l’isolement. Pas de téléphone, pas d’accès au téléphone (…) Elle est toujours dans la même cellule avec cinq autres femmes. Les vitres de la cellule sont cassées. Il y a de l’eau dans la cellule”, a dénoncé Me Mario Stasi.
De leur côté, les juges de la Chambre des Libertés et de la Détention ne trouvent pas convainquants les arguments de la défense. Selon eux, il reste nécessaire que Reckya Madougou et ses co-accusés restent à la disposition de la justice au vu des accusations portées contre eux.
Pas de liberté provisoire donc pour la candidate du parti Les Démocrates. Rappelons qu’elle a été interpellée depuis le 03 mars dernier pour association de malfaiteurs, d’acte et de financement du terrorisme.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU