Nel Oliver, l’un des chantres de l’historique conférence nationale des forces vives de février 1990, rompt le silence et se prononce sur l’inquiétant virage abordé par le Bénin plongé dans une crise pré-électorale. Face aux violents affrontements en cours dans le pays depuis quelques jours, à la veille de l’élection présidentielle, l’icône de la musique béninoise dans une adresse pleure la situation qui prévaut et invite à l’écoute du peuple.
Voici le message de Nel Oliver.
Mon pays, brûle. Le BENIN saigne.
J’ai le cœur serré.
Et pourtant la cause est juste.
Et pourtant le Peuple est dans son droit.
Et pourtant nous sommes censés être en Démocratie.
Qu’arrive-t-il à mon pays?
Pourquoi rester sourd aux cris du Peuple Souverain ?
Et surtout pourquoi ces dérapages ?
Où est la liberté d’expression ?
Où est le respect du Droit à la Différence d’Opinion ?
Et pourtant la Démocratie c’est le pouvoir du Peuple par le Peuple.
Si Feu Mathieu KEREKOU, Général d’armée et Président de la République encore en exercice avait agi ainsi, nous n’aurions, peut-être, jamais connu la Démocratie dans notre pays.
Les choses peuvent être gérées autrement. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Le BENIN est et doit rester uni et indivisible.
Pensons-y et que les fondamentaux de la Démocratie, choix de tout le Peuple Béninois, guident les pas de nos femmes et hommes politiques.
Nel Oliver