Le Chef de l’État Patrice Talon, comme l’exige la constitution béninoise, sera à l’assemblée nationale demain, mardi 29 décembre 2020. Devant la ”représentation nationale”, il va délivrer un discours sur l’état de la nation. Un exercice devenu la tradition dans le pays, le dernier pour le Président Patrice Talon qui égrène les derniers mois de son mandat constitutionnel. Mais la question que bon nombre de citoyens se posent, est de savoir si le chef de l’État dira autre chose qu’il en a l’habitude, ou alors s’il se prononcera réellement sur l’état de pays.
Dans ce discours sur la santé du pays que dira Patrice Talon de nouveau ? Servira-t-il d’autres son de cloche au peuple Béninois ? Comment se porte le système sanitaire ? La solution aux difficultés que traverse l’école béninoise, sera-t-elle enfin effective dans un bref délai ? Que fait le gouvernement pour amoindrir les taxes devenues exorbitantes pour les citoyens ? La rupture réussira-t-elle à organiser la présidentielle prochaine avec moins de contestation ? Patrice Talon, pourra-t-il vraiment parler de lutte contre la corruption et le clientélisme, quand on sait qu’il est entouré des mêmes personnes qui sont restées avec l’ancien régime accusées de malversations financières ? S’engagera-t-il à faire respecter les décisions de justice, notamment celles rendues par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), pour une élection présidentielle plus ou moins acceptable?
En dépit du fait qu’il se retrouve en face de ses partenaires politiques, voilà les quelques préoccupations des béninois auxquelles devait répondre Patrice Talon dans son discours demain mardi 29 décembre 2020. Mais à l’analyse, Patrice Talon qui, à plusieurs occasions a annoncé des moments durs à ses compatriotes, ne pourrait déroger à cette habitude. Le message est connu d’avance pour certains observateurs. Autrement dit, le discours du président de République Patrice Talon ne changera pas d’avec les messages déjà servis aux populations lors de sa tournée dans une soixantaine de Communes du Bénin. A priori, rien de ce qui se prépare comme adresse, ne sera nouveau pour le peuple, si ce n’est par simple formalisme. Le seul élément qui pourrait donner de la matière aux analystes, c’est le respect de sa parole, <<le refus d’un second mandat>>. La déclaration d’une candidature, ne sera que la confirmation, sans surprise d’une ambition à peine voilée.