Un an de silence. Ce jeudi 17 décembre 2020, cela fait 12 mois, jour pour jour que se sont éteints les signaux et les ondes de Soleil FM. Cet espace de la libre expression et de relai des opinions dans leur plus grande diversité, a cessé d’exister.
La Haute Autorité de l’Audiovisuel et la Communication (Haac), l’organe de régulation des médias au Bénin, présidé par Prosper Moretti, l’a voulu ainsi à travers sa décision contraignant la radio à mettre la clé sous paillasson. Le péché, c’est l’absence au pays de Sébastien Ajavon, condamné à 20 ans, pour renouveler par lui-même la licence de la radio dont il est le promoteur. Bien que le pouvoir ait été délégué au Directeur du média pour renouveler la convention, l’institution a préféré porter un coup de grâce à la radio.
La Haac exigeait, en son temps, la présence dans ses locaux au Bénin, de Sébastien Ajavon en personne, pourtant représenté. La fermeture de Soleil FM à Djeffa a été actée le 17 décembre 2019 à 00h. Conséquence, les auditeurs sont privés de ce rare espace qui leur permettait de s’exprimer. S’en sont suivis le départ et le licenciement collectif du personnel.
Un an après, c’est le statu quo. L’autorité ne fléchit pas. La voix de la radio Soleil reste inaudible. Rémi Moretti a-t-il définitivement fait l’option de maintenir au silence la voix des sans voix ?
Soleil FM était l’une des radios critiques de l’action gouvernementale. Des mois avant sa fermeture, elle était confrontée à la brouille de ses signaux par une radio pirate. Une situation à laquelle la Haac n’a pas pu trouver de solution, avant que ne survienne le différend de renouvellement de convention. L’univers médiatique se trouve de plus en plus rétréci au Bénin.