La ville de Parakou a été dimanche 10 avril 2022, le théâtre d’une course poursuite douanière d’un véhicule transportant des boissons sucrées, qui a tourné à un accident mortel avec le décès d’un usager à bord du véhicule poursuivi par les éléments de la douane du Borgou. Quelques jours avant ce drame, c’est un véhicule transportant de l’essence de la contrebande qui a fini sa course dans le décor sous les flammes d’un incendie duquel n’ont pas survécu le conducteur et son compagnon. De drame en drame, la situation devient inquiétante pour les populations qui se demandent si c’est désormais la formule trouvée par la direction départementale du Borgou pour lutter contre le commerce informel.
«La douane doit faire preuve de professionnalisme en évitant ces courses poursuites meurtrières. Ça devient répétitif à Parakou. Il suffit que les douaniers relèvent l’immatriculation du véhicule suspect et le filer jusqu’à sa destination. Ça évitera des morts et des situations déplorables », suggère un citoyen. Très remontée contre les disciples de saint Matthieu dans le Borgou, Roubatou A. dénonce le zèle dans l’opération de contrôle. «On n’a pas besoin de ça. Ce n’est pas agréable de voir les douaniers poursuivre en pleine ville les conducteurs. S’ils ne sont pas capables de combattre le réseau informel à la frontière, ce n’est pas en pleine agglomération qu’ils peuvent faire quelque chose », s’insurge -t-elle.
Pour d’autres personnes, la situation pourrait se corriger si les éléments du colonel Francis Koto Gbian savent s’y prendre.