À l’instar des autres autorités politico-administratives du Bénin, la femme engagée du parti les démocrates Julia Akpaki n’est pas restée en marge de la journée internationale des femmes. Dans un message poignant, elle célèbre les femmes élites pour le retour des acquis démocratiques.
Voici l’intégralité de son message.
JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME : EDITION 2022.THEME : Femmes Elites Béninoises : Ambassadrices du retour des acquis démocratiques et de la renaissance de notre chère Patrie le Bénin –À vous les honneurs !Mesdames et messieurs les responsables des organisations chargées de la défense des droits de l’homme et de la femme,Mesdames et messieurs les responsables et Présidents des partis politiques,Mesdames et messieurs les Professeurs des Universités du Bénin,Mesdames et messieurs les Journalistes des radios et télévisions du Bénin,Mesdames et messieurs des corps diplomatiques de nos Ambassades,Mesdames et messieurs des forces de sécurités et de la défense nationale,Femmes des marchés – chères mamans,Recevez chacun en vos titres, grades et qualités respectifs, les honneurs dus à vos rangs.
Je ne saurai commencer mon allocution sans saluer ici, la mémoire de nos vaillantes Amazones qui ont porté les couleurs de notre Patrie commune sur les fonds-baptismaux grâce à leur sentiment patriotique, leur témérité et leur clairvoyance.Je veux ainsi nommer :- feue Rosine VIEYRA SOGLO, ancienne première Dame du Bénin, grande Ambassadrice des Droits du peuple béninois et de la Démocratie,- feue Victorine AGBATO, alias Vivi l’internationale, la voix d’or qui n’a de cesse invité les fils et filles du Bénin, de toute l’Afrique à la Paix et à l’unité,- la reine HANGBE, première femme au trône du royaume d’Abomey à diriger notre chefferie traditionnelle béninoise.Le thème consacré à cette édition de la journée internationale des droits de la femme est intitulé :‘’ Femmes Elites Béninoises : Ambassadrices du retour des acquis démocratiques et de la renaissance du Bénin –À vous les honneurs ! ‘’Il s’inscrit dans ce cadre, dans le climat politique actuel de notre pays le Bénin et décrit combien sont-ils si barbares et inhumains ces actes infligés aux femmes dans notre société depuis la nuit des temps.Et comme si cela ne suffisait pas ; il eut fallu l’arrivée d’un certain Patrice Athanase Guillaume TALON en avril 2016, pour que, l’inimaginable – le comble – les vices de tout genre se dressassent sur notre chemin que nous avions si bien commencé par assainir en vue d’une atmosphère basée sur l’éthique et la morale – la réduction de la pauvreté – l’égalité des chances – le développement durable etc.
À l’évidence, de très grands maux et chicaneries jamais connus par le passé sont aujourd’hui la fierté d’un groupe d’individus ayant pris en otage la souveraineté et les droits fondamentaux conférés à ce peuple au travers de sa Constitution du 11 décembre 1990.En effet, beaucoup de lois qui entravent la dignité humaine et foulent aux pieds les valeurs de notre République sont fabriquées et votées par ces aventuriers aux ordres du tyran.La loi sur l’avortement en est un exemple illustratif. La femme ou la jeune fille peut désormais mettre un terme à une grossesse et ce, à visage découvert sans être inquiétée, ni pour sa vie, ni pour des sanctions qui pourraient s’en suivre puisque la loi lui en donne le plein pouvoir. Ce qui, laisse assurément la porte ouverte à la débauche sexuelle et aux maladies alors que, l’ancienne loi sur la santé sexuelle et reproductive, la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 répond déjà favorablement à ces questions relatives à la santé sexuelle et protège par la suite contre les risques liés à la grossesse et à la vie du bébé.Ainsi, en va-t-il des dernières élections communales et municipales de mai 2020 passées qui ont prouvé à suffisance toute la comédie et le manque d’idéologie qui sont cachés derrière cette vaine publicité autour de la promotion de la femme sous la rupture. Quatre (04) femmes seulement sur les 77 collaborateurs nommés dont une (01), éjectée – nous voulons évoquer ici le cas de Dame Karamatou FAGBOHOUN de la commune d’Adja-Ouèrè.Voilà qui, justifie cette traitrise et ce manque d’égard à l’endroit des femmes.Comment dans un pays comme le nôtre où, des femmes et des filles continuent de vivre le martyr dans des environnements qui ne leur permettent pas encore de jouir pleinement de leurs droits en vue de pouvoir lutter et s’opposer efficacement contre ce qu’elles subissent dans leur corps notamment en ce qui concerne le consentement aux relations sexuelles – la décision de la grossesse – l’accès à des services sociaux de base ; le gouvernement actuel puisse-t-il décider enfoncer le clou à travers des mesures sociales inappropriées et suicidaires qui s’expliquent notamment par :- le déguerpissement, mettant des milliers de jeunes et de femmes dans le chômage et la précarité,- les taxes et exonérations de l’actuelle loi de finances gestion 2022, dont l’impact est très remarquable sur les produits dans les marchés – boutiques, et viennent par conséquent alourdir les peines des populations en appauvrissant davantage le panier de la ménagère,- les licenciements abusifs des travailleurs, les condamnations de toute sorte et ce, au nom d’une supposée lutte contre la corruption,- la politique de deux poids deux mesures qui, ne fait qu’éloigner les investisseurs et opérateurs du secteur privé de notre territoire.Pendant que, toute la communauté internationale met à contribution tous les talents et forces pour relever les défis les plus grands auxquels l’humanité entière est confrontée dont la Covid-19 – la crise climatique – la réduction de la pauvreté – la lutte contre le terrorisme – les défis liés à la technologie de la science ; nos gouvernants par contre contraignent leurs compatriotes à l’exil – les emprisonnent et les massacrent.Mais, qu’il soit clair que ces actes ignobles et d’intimidation n’émousseront point notre ardeur à réclamer justice pour ces âmes innocentes emportées dans ce ‘’ flot ‘’ dont Dame Prudence AMOUSSOU, Fidèle COMBETTI, les victimes de Kandi, de Tchaourou, de Savè et Bantè et tous ceux dont la disparition est passée sous silence et les corps confisqués à ce jour.Il est aussi d’une importance capitale en ce jour où, nous célébrons la femme, de reconnaître leurs contributions et efforts dans la recherche permanente de l’innovation dans tous leurs domaines d’activités.‘’ Chères dames, recevez nos sincères mots d’encouragement ! ‘’.Nous vous en appelons par la suite, à la détermination et à votre engagement sans faille à nos côtés afin qu’ensemble, nous sortions notre pays du pétrin et le remettre sur la voie du progrès.A cet effet, la responsabilité nous incombe à tous les niveaux, de briser les stéréotypes et de contrecarrer les discriminations des femmes et des filles en vue de penser à une contribution assez forte des femmes pour ces défis majeurs du siècle notamment dans le domaine de la science.Il est vrai que, elles ne font pas encore un grand effectif mais, notre promptitude d’aujourd’hui sera notre réussite et essor de demain.Pour ce faire, parents – éducateurs et responsables à divers niveaux, sommes appelés à démanteler ces préjugés qui empêchent les filles de rêver d’une carrière scientifique.En formant ou en encourageant la jeune génération à aimer et à faire chemin dans ce domaine devenu incontournable pour les innovations et l’essor économique de notre continent ; nous barrons ainsi la voie au recul et à la disparition de notre Afrique de la scène mondiale. Ceci étant, j’invite la jeunesse de mon pays à la sérénité et au pragmatisme face à ces péripéties qui rendent nos chances incertaines sous cette rupture.
Nous devons continuer par nous battre tout en regardant droit vers l’avenir.J’invite par ailleurs nos forces de l’ordre, eux qui, sont les garants de la sécurité publique et constituent par ailleurs des ambassadeurs des droits de l’homme et de la démocratie ; à penser à cet héritage qu’ils laisseront à leurs progénitures.Es-ce une République qui prône l’injustice, la privation des libertés, la cherté de la vie qu’ils comptent leur léguer ?Réfléchissez-y encore et encore et venez au secours à ce peuple qui crie son ras-le-bol !Je ne saurai terminer mon message sans présenter mes vœux de ‘’ Bonne et Heureuse Année 2022 ‘’ à ces Dames de fer : les Présidentes,- Célestine ZANOU- Amissétou AFFO DJOBO- Thérèse WAOUNWA- Maitre Marie Elise GBEDO- Prof Vicentia BOCO- la ministre Fatoumata Amadou DJIBRIL- la ministre Naomi AZARIA, – l’Amazone Reckya MADOUGOU,- Mme Mariam AROUNA .Mes pensées pour cette nouvelle année vont également à l’endroit de sa majesté Akanni Adédunloyé Adéromola, roi de la commune de Kétou.Je vous remercie ! Julia AKPAKI