Les machines placées sous la gestion de la Sides par la mairie de Parakou, ont-elles été acquises sur fonds propres de la commune ou sur un prêt ? A cette question, plusieurs réponses les unes contradictoires des autres, sont servies aux populations de Parakou qui cherchent encore à comprendre ce que devient ce patrimoine communal annoncé salvateur pour la ville, troisième. Les plus entendues sont celles venant de l’ancien maire Charles Toko et de son successeur Inoussa Zimé Chabi, qui ont provoqué des incompréhensions chez certains acteurs et observateurs dont Icham Orou Soua, un jeune acteur politique, connu sous le sobriquet de “citoyen intègre.
Après son interpellation sur l’état délabré des rues de Parakou en août dernier, ce jeune préoccupé par le développement de la ville revient à la charge. Dans une nouvelle lettre ouverte adressée au trio Zimé – Toko – Gbadamassi, parvenue à LeParakois, Icham Orou Soua relève des zones d’ombre et des contradictions dans les déclarations des autorités.
«Quand Le Maire Inoussa CHABI ZIME contredit son prédécesseur Mr Charles TOKO», déduit-il avant d’interroger: «De l’actuel Maire Inoussa CHABI ZIME à l’ancien Maire Charles TOKO, qui dit la vérité ?» Une chose est certaine, observe “le citoyen intègre”, de ces deux grandes personnalités, il y a une qui économise ses vérités.
Qu’il vous souvienne, rappelle l’auteur des écrits, le Samedi 19 Mai 2018 l’équipe dirigeante d’alors de la Mairie de Parakou avec à sa tête Mr Charles TOKO a présenté à la population de Parakou sous un grand renfort médiatique et avec beaucoup de fierté un certain nombre d’engins (32 au total) composés entre autres de : 03 niveleuses Caterpillar 140G, 02 bulles, 02 bulldozers Caterpillar D7H, 02 compacteurs à rouleaux, 02 pelles mécaniques 320 et 330, 02 chargeuses, 10 camions de 10 roues Renault, 02 portes engins, 01 camion foreur de 150 mètres de profondeur, 03 camions vidangeurs, 02 citernes et enfin 01 camion relai. «Ces machines qui étaient annoncées pour mettre Parakou sur orbite et de faire de Parakou une ville moderne ou tout au moins la deuxième ville du Bénin après Cotonou selon l’honorable Rachidi GBADAMASSI, ont subitement disparu de la circulation au grand désarroi de la population». Mais cet important parc d’engins lourds restera longtemps non profitable pour Parakou. Puisque relève Icham Orou Soua, «quatre ans après ces propos du buffle du Borgou, le constat est lamentable; peut en témoigner l’état d’impraticabilités de certaines routes secondaires de la ville». Qu’est-ce qui n’a donc pas marché ? Pourquoi ce silence de votre part sur le devenu de ces engins cher Honorable ? Interroge l’activiste.
Bien présent sur les questions qui touchent au développement de la cité des kobourou, il en veut pour preuve un reportage réalisé par nos confrères de Fraternité. «C’est à travers un reportage réalisé par une radio de la place que le Maire Inoussa CHABI ZIME a balayé d’un revers de main les propos tenus jadis par son prédécesseur Mr Charles TOKO qui, en son temps a dit à l’opinion publique que les engins ont été acquis sur fonds propres de la Mairie d’un montant global d’un milliard six-cents million de nos francs. Aujourd’hui selon Le Maire Inoussa CHABI ZIME, ces mêmes engins ont été acquis à l’aide d’un prêt car à l’entendre, la Mairie ne dispose même pas d’un tel montant afin de pouvoir s’offrir de tels services», dénonce Icham Orou Soua qui poursuit que «même s’il est vrai que je ne suis pas comptable de formation, je sais tout au moins qu’il y’a une différence entre ces deux termes “fonds propres” et “prêt”. Alors qui du Maire Inoussa CHABI ZIME et de son Premier Adjoint Charles TOKO devrions nous croire ? Veut savoir le citoyen face à ce qu’il assimile de méli-mélo du Maire et son Adjoint, les Parakois. La population de Parakou a donc besoin qu’on lui éclaire sa lanterne.
Pour avoir satisfaction à cette situation devenue tabou à Parakou, il interpelle le Maire Inoussa CHABI ZIME à donner le nom de la structure qui a octroyé ce prêt à notre Mairie, le taux d’intérêt de ce prêt et surtout de nous dire où en sommes nous avec le remboursement dudit prêt. Quant aux responsables de la Société d’Investissement et de Développement Économique et Sociale entendu SIDES, je requiers de fournir à l’opinion publique un rapport complet sur la gestion de ces machines afin de savoir si cette collaboration nous est fructueuse ou non!”
En cas de non satisfaction à cette exigence, Icham Orou Soua menace de saisir des juridictions compétentes. «…nous allons saisir la Cour des Comptes de Mme Ismath BIO TCHANE MAMADOU pour que lumière soit faite sur ce dossier qui jusqu’ici reste un mystère aux yeux de la population Parakoise».
Pour lui, Parakou doit faire l’exception de la théorie du Maire Inoussa CHABI ZIME selon laquelle “le cordonnier est toujours mal chaussé”. «Parce qu’on ne peut pas avoir ses mains et se gratter le corps à l’aide de son pied», termine Icham Orou Soua.