«Lionel Zinsou n’est qu’un objet volant non identifiable», a dit Komi Koutché mardi 22 février sur Rfi à la suite du rapprochement entre Lionel Zinsou et Patrice Talon, les deux principaux rivaux politiques en 2016. Il n’en fallait pas plus pour que le député Rachidi Gbadamassi manque de réserve pour se porter en bouclier, comme il en a l’habitude, pour tenter d’attirer sur soi le regard bienveillant du chef. Coutumier des revirements les plus inattendus, il force à s’inviter dans des débats comme c’est le cas sur certains médias et réseaux sociaux.
C’est devenu presque sa spécialité. A chaque occasion, il ne fait preuve d’aucune réserve dans ses frasques et récupérations politiques pour se montrer plus loyaliste au maître du temps. Le député Rachidi Gbadamassi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aligne instabilité, versatilité, incohérence avec une constante quête de paraître. Coutumier de manœuvres empreintes aux chantages sur fond menace de déballage, le parlementaire pour prouver sa fidélité de circonstance à un régime adopte des postures pour les moins controversées. De Kérékou à Talon en passant par Yayi, sa constance reste la fougue à s’en prendre vertement aux opposants pour en espérer le regard bienveillant du Chef de l’État, récent adversaire politique fut-il. Il vient de le prouver une fois encore avec sa récente sortie à la suite d’une interview de l’ancien ministre des finances, Komi Koutché sur Rfi dans laquelle il n’a pas manqué d’apprécier l’apparition de l’ancien premier ministre Lionel Zinsou aux côtés de Patrice Talon lors de la cérémonie du vernissage des trésors royaux au palais de la Marina.
Certes Komi Koutché aurait pu se passer de cette actualité, selon certains observateurs, mais la sortie de Rachidi Gbadamassi apparaît moins pesante qu’un silence. Il a raté une occasion de se taire, lui qui s’offre en bouclier de la rupture contre son ancien bon samaritain. Crocs et griffes dehors, tel un félin, il attaque avec une férocité extraordinaire ses alliés d’il y a quelques années plus tôt.
Cette politique lui machera-t-elle cette fois avec le chantre de la rupture? De toute évidence, Patrice Talon est un bon observateur. Il reconnaissait il y quelques années que «les partisans les plus actifs ou les plus soumis ou les plus griots sont en général, ceux qui n’ont pas de compétences, qui n’ont pas de talents et qui n’ont pas de contenus». C’est dire que le Président Patrice Talon maîtrise parfaitement son entourage au sein duquel sont tapis ceux qui l’ont longtemps combattu avant de rejoindre la barque par la force des choses, comme c’est le cas de Rachidi Gbadamassi.