La population souffre le martyr depuis des mois pour s’approvisionner en eau dans l’arrondissement de Sikki à Sinendé. Pour trouver une bassine d’eau ou pour remplir un bidon d’eau de 25 litres, il faut parcourir d’un à trois kilomètres parfois. La cause de cette rareté de l’eau, soutient un habitant de Wari – localité dans laquelle le manque se fait cruellement ressentir aussi – c’est le retour des champs de plusieurs personnes. Pour un autre habitant dans Sikki centre c’est plutôt parce que plusieurs puits qui alimentaient la localité se sont asséchés.
Conséquence, les quelques points d’eau encore fonctionnels sont pris d’assaut par un grand nombre de personnes. L’attente est donc très longue. Pour être servi, il faut se lever tôt. Les femmes passent souvent cinq heures avant de rentrer avec un peu d’eau pour la famille.
Malgré les efforts consentis par le ministère de l’eau, Sikki n’est toujours pas connecté au réseau de la Société des eaux du Bénin (Soneb). Il y existe juste des forages, des puits à grands diamètres qui n’arrivent plus à satisfaire tout le monde, la démographie allant crescendo.
Ce 22 mars, journée mondiale de l’eau, est une occasion pour le ministre Samou Adambi de se pencher sur le cas de Sikki et Wari et le résoudre une fois pour de bon. Ce qui permettra de répondre au thème de 2020 qui était « de l’eau pour tous », en attendant les objectifs de 2021.