Liste des personnes interpelées au sein de l’opposition béninoise par la police s’allonge. Dans le viseur du pouvoir, des responsables du parti ”Les Démocrates”. Cette multitude d’arrestations fait réagir l’avocat du président d’honneur du parti Boni Yayi, ancien président de la République. Par un communiqué en date du 27 février 2021, il dénonce la “multiplication des arrestations dans le rang du parti de l’ancien chef de l’État”.
Renaud Vignile Agbodjo relève qu’alors “qu’il se tient éloigné du débat électoral […], on assiste à la reprise du scénario des élections législatives de 2019 qui a consisté à procéder à des enlèvements de citoyens pour rechercher ensuite dans leur téléphone des éléments constitutifs de faits éventuellement répréhensibles”.
Entre autres, Mama Bio Tidjani, membre du parti a été interpelé dans des conditions qui ne sont aucunement digne d’une enquête de police selon le conseil de la formation politique. Dans ce communiqué, il demande la libération immédiate de Mama Tidjani puisqu’il n’est jusqu’à “l’heure actuelle aucun trouble, aucune violence susceptible de remettre en cause le processus électoral”.
Par ailleurs, la justice est invitée à ne pas, sous le prétexte de prévenir la commission d’infraction à la loi pénale porter atteinte à la liberté d’expression, d’association et de manifestation dont dispose un parti politique légalement constitué.
Au nombre des personnes arrêtées, Saka Georges conseiller politique, Touré Ibrahim, sympathisant et d’autres jeunes restés sans nouvelles.