Fin de suspense. Patrice Talon, élu président du Bénin en 2016, sera candidat à sa propre succession en avril prochain. Le locataire de la Marina en fin de mandat a annoncé son intention de briguer la magistrature suprême ce vendredi 15 janvier 2021, à Adjohoun dans l’Ouémé, derniere étape de sa tournée nationale démarrée le 12 novembre dernier.
“Continuer la dynamique, je vais m’y engager, je vais continuer à consacrer mon énergie pour ça “ a déclaré Patrice Talon, depuis Adjohoun sous un tonnerre d’applaudissements des populations fortement mobilisées pour la circonstance. Cette déclaration met ainsi fin à la longue attente des partisans de la rupture sur la candidature du président Patrice Talon qui, à son investiture a prêté serment, à titre personnel pour un mandat unique de cinq ans qu’il a d’ailleurs voulu institutionnaliser à travers une réforme constitutionnelle mais rejetée par le parlement d’alors. Dès lors, le président a promis d’aviser le moment venu sur sa candidature ou non en 2021.
Pour plusieurs observateurs, cette nouvelle intention quoiqu’elle constitue un revirement, n’est pas surprenante. L’opposition politique au régime Talon, appelle à une organisation inclusive de élection présidentielle. Réunies au sein du collectif pour la restauration de la démocratie au Bénin créé le jeudi dernier, les forces politiques de l’opposition ont dressé un chapelet d’exigences pour un scrutin inclusif et apaisé, dont le retour à la constitution de 1990 qui fait l’unanimité dans l’opinion publique, en respect à l’une des ordonnances de la Cadhp demandant à l’état l’abrogation de la constitution controversée de novembre 2019 révisée et adoptée par l’Assemblée nationale composée des députés, tous soutenant les actions du chef de l’État.