Julia Akpaki se désole de la situation dans laquelle la gent féminine s’est retrouvée depuis la venue au pouvoir de Patrice Talon. Cette situation, la Secrétaire Générale Adjointe aux Affaires féminines et Sociales du Parti Les Démocrates, la qualifie de miséreuse et d’humiliante. Pourtant, la femme est au cœur de tout développement. Lisez l’intégralité de son analyse ci-dessous.
Leparakois
LES RÉFORMES ARBITRAIRES À L’ERE DU NOUVEAU DÉPART ET SES GRAVES RÉPERCUSSIONS SUR LES FEMMES BÉNINOISES.
Jamais, la gent féminine n’a jamais connu tant de misère, d’humiliations depuis le renouveau démocratique jusqu’au départ de leur ” chouchou national ” Pr Thomas Boni YAYI, l’homme au cœur d’or qui, sait lire la tristesse au tréfonds d’une âme désespérée et cinglante.
Et qui dit femme, dit la nature, dit la vie puisqu’elle transforme, façonne la société, le bâtit de ses mains et de son intelligence en donnant la vie, le mieux-être.
Les femmes constituent généralement le fer de lance et un levier très performant pour l’économie béninoise parce que, exerçant dans tous les domaines d’activité de nos régions.
Le Programme d’Action du Gouvernement PAG, loin de renforcer les capacités des femmes et fructifier les compétences et talents de cette gent, la fragilise plutôt voire, dépouiller tous ses atouts ; ce qui affecte dangereusement notre société et la plonge dans une disserte assez profonde.
L’agriculture, le commerce et l’entreprenariat sont des secteurs clés d’une économie performante dont les femmes sont majoritairement les vrais actionnaires de cette industrie.
Ces secteurs sont paralysés depuis bientôt cinq ans parce que ces principaux acteurs n’ont plus accès aux crédits et instants agricoles pour booster davantage cette industrie.
Cinq cents quatre – vingt – neuf (589) milliards de FCFA sont mis à disposition par le gouvernement actuel pour l’accompagnement des filières suivantes :
– filières à haute valeur ajoutée (ananas, anacarde, les produits maraîchers),
– filières conventionnelles comme (maïs, riz, manioc),
– l’aquaculture continentale et autre, en vue de soulager les peines de la population, lutter contre le chômage et la pauvreté.
Mais force est de constater que rien n’a bougé dans ces secteurs d’activités. Le chômage de plus en plus accru, la famine grandissante ; les femmes, jeunes comme adultes croupissant sous le poids de la misère, ne cessent de crier au secours.
Où sont donc passés ces gros moyens financiers ?
– Personne ne peut le dire.
Sur le plan socio-politique de même, le bilan est très lourd et catastrophique.
Malgré les nombreuses performances et prouesses réalisées en matière de l’égalité des chances dans les fonctions politiques ; ce terrain demeure encore le pré carré des hommes où, eux seuls, occupent les hautes fonctions.
Sous la rupture, les femmes n’existent presque pas.
La réforme du système partisan qu’on croyait redorer le paysage politique féminin n’a fait que les balayer de la scène.
Malgré le vote d’une loi pour une meilleure représentativité des femmes au parlement ; le gouvernement de la rupture a été incapable d’honorer à ses engagements pour un bon positionnement des femmes lors des législatives passées. Ce qui témoigne une sorte de manipulation pour juste faire passer leur projet de révision de la constitution.
Le même scénario dans nos municipalités où, ce sont uniquement les hommes qui se sont taillés la belle part du lion au cours de ces élections communales de mai passé.
Trois (03) maires sur les soixante-dix-sept (77) dont une destituée par la suite sous l’effet de la ruse et la rage.
Quelle est alors cette réforme du vent qui ne veut pas faire des femmes, son véritable bras opérationnel pour un développement durable où, leurs performances ne sont plus à démontrer.
Qu’attend encore ce régime des femmes après, les avoir remerciées en monnaie de singe ?
Julia AKPAKI, Secrétaire Générale Adjointe aux Affaires féminines et sociales du Parti Les Démocrates,
Porte-parole de la Coalition des Engagés pour le Bénin .