Les nouvelles en provenance de Paris ne sont pas bonnes pour l’état béninois. Le pays vient de subir un nouveau camoufler judiciaire dans le contentieux engagé contre lui par Securiport, une société américaine de sécurité aéroportuaire. Selon nos sources la cour d’appel de la capitale française a, le 27 octobre dernier jugé que le Bénin n’avait pas fourni des preuves sérieuses, précises et cohérentes pour étayer ses accusations de corruption.
En dépit de l’échec du Bénin dans la contestation de corruption de l’aéroport, quelques mois après l’élection du chantre du nouveau départ, le gouvernement a résilié le contrat de cette société, affirmant qu’il avait violation de loi sur la protection de la vie privée. Le gouvernement de Talon a ensuite attribué le contrat à Morpho Dys, une société ivoirienne ayant des liens avérés avec l’un de ses partenaires commerciaux.
S’en est suivi le bras de fer judiciaire ayant abouti à la sentence de la CPI de 95 millions de dollars en faveur de la société. Une sentence qu’un tribunal de France refuse d’annuler, rejetant les allégations de l’État béninois selon lesquelles le contrat sous-jacent a été obtenu par corruption. C’est donc un nouveau coup dur pour Cotonou qui subit depuis peu une succession d’échecs judiciaires devant instances internationales.
L. W. T.