Ce jeudi 22 octobre 2020, les usagers de la route dans le troisième arrondissement de Parakou ont été témoins de la mort d’un conducteur de taxi moto, zémidjan, au niveau de la place Idi de Zongo. Percuté par une voiture avec son client, un élève, l’homme a perdu la vie sur le coup. La réaction des autres a été spontanée afin d’évacuer le corps de la victime vers son domicile. Mais chose bizarre, un mouvement d’humeur s’est déclenché à la suite dans le rang des zémidjans qui pour se faire entendre, ont saccagé les bureaux de leurs représentations syndicales. Ils ont aussi fait une tournée dans les rues de ville pour se faire entendre par les populations principales partenaires de ces motocyclistes en tenues jaunes.
Ce qui retient l’attention sur l’accident c’est le mouvement sporadique qui a suivi la scène. Plus d’une centaine, klaxonnant dans les rues de la ville, ceux-ci surpris par une équipe de la rédaction dans les rues du marché Arzèkè. Selon les informations recueillies dans la foulée c’est un ras-le-bol qui se manifeste suite aux nombreuses relances des responsables syndicaux afin de rappeler aux autorités de la cité la mise en place des feux tricolores et les dos d’ânes sur certains axes histoire de sécuriser les zémidjans dans les rues de la ville. Mais par contre certaines sources renseignent que le problème serait ailleurs.
L’occasion a-t-elle fait le larron?
En effet, ce sit-in violent aurait pour motif, le mutisme de leurs responsables face à leurs observations et plaintes répétées contre les réformes engagées par la mairie de Parakou qui crée toujours de polémiques dans le rang des acteurs. Les manifestants du jour accuseraient leurs responsables syndicaux d’être de connivences avec les autorités municipales pour leur rendre la vie dure mépris de leurs revendications qui portent sur un allégement des coûts des formalités pour l’octroi des nouvelles tenues.
Deux versions qui semblent se rejoindre à travers les actes de vandalisme qui témoignent de la colère qu’entretiennent les zémidjans de Parakou. La mort de leur camarade serait l’élément déclencheur de ces actes de violence. Une occasion qui, pourrait-on dire a fait le larron. Car, ils ne sont pas allés de mains molles en détruisant les locaux de certains de leurs syndicats. Même s’il est difficile d’être précis sur les raisons de cette situation, une chose est sure, les conducteurs de taxi moto, acteurs principaux des nouvelles réformes qui touchent leur secteur, n’affichent pas une mine de satisfaction en dépit de ce qui s’observe dans la ville de Parakou.
Aujourd’hui, nombre parmi eux circulent avec les anciennes tenues visiblement pas inquiétés des nombreux avertissements et les rappels à l’ordre. Cette situation vient, à en croire la manifestation du jour relancer le problème de certaines reformes à polémiques dans la ville de Parakou sous le régime de Charles Toko.
Farouk Dine MAMA SANNI