La Assemblée nationale du Bénin a adopté ce samedi 15 novembre 2025, à l’issue d’un vote en séance plénière, la proposition de révision de la Constitution portée par les députés Assane Seibou et Aké Natondé. Le texte prévoit notamment l’instauration d’une chambre haute, le Sénat du Bénin, et remodèle l’architecture institutionnelle du pays dans le but déclaré de « renforcer la cohésion nationale et la continuité de l’État ». Afin d’être adoptée sans référendum, la réforme devait obtenir les quatre-cinquièmes des voix des députés, seuil atteint avec 90 voix pour et 19 contre sur 109 votants (inscrits : 109, abstentions : 0).
Cette réforme suscite des réactions contrastées. Ses partisans soulignent qu’un Sénat permettra d’améliorer l’examen et la relecture des lois, d’assurer une représentation plus large des territoires et de disposer d’un organe de « mémoire institutionnelle ». En revanche, plusieurs observateurs et représentants de l’opposition dénoncent une démarche précipitée et peu inclusive, la qualifiant de « vendredi noir pour la démocratie » en raison du manque de débat citoyen et de la concentration du pouvoir que pourrait favoriser cette nouvelle chambre














