La Cour constitutionnelle a rendu ce lundi 27 octobre 2025 sa décision tant attendue dans le recours introduit par le parti Les Démocrates contre la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Le parti de l’opposition contestait la publication de la liste définitive des duos retenus pour l’élection présidentielle de 2026, estimant que la CENA avait violé les lois électorales dans le traitement des dossiers. Mais après examen, la Cour a jugé que la CENA n’a enfreint aucune disposition légale, validant ainsi la régularité du processus. Par cette décision, les sages de la Cour referment une page de contestation et confirment la légitimité des duos Wadagni–Talata et Hounkpè–Hounwanou pour la course à la Marina.
Cette décision, même si elle consacre la rigueur juridique de la CENA, sonne comme un véritable coup de massue pour Les Démocrates et leurs sympathisants, qui espéraient encore un retournement de situation. Le rêve de voir un duo issu de leur formation politique figurer sur la ligne de départ s’effondre, laissant un goût amer à une frange importante de l’opinion. Pour plusieurs observateurs, cette issue traduit les limites d’un système électoral encore verrouillé par les exigences du parrainage et la forte polarisation politique. Le parti de l’ancien président Boni Yayi se retrouve ainsi face à un dilemme stratégique : se résigner ou redéfinir son combat politique pour continuer d’exister sur la scène nationale.
Le verdict de la Cour, au-delà de sa portée juridique, relance le débat sur l’inclusivité du processus électoral et la vitalité démocratique au Bénin. Dans un contexte où la tension politique reste palpable, cette exclusion des Démocrates risque d’alimenter la frustration d’une partie de la population qui s’identifiait à cette opposition. Le rêve d’une alternance portée par Les Démocrates semble pour l’instant brisé, mais la politique béninoise a souvent montré qu’elle réserve des rebondissements inattendus. Reste à savoir si le parti saura transformer cette épreuve en force pour rebâtir, à l’horizon 2026 et au-delà, une nouvelle dynamique d’espoir.
















