Sans surprise, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé ce mercredi une nouvelle baisse de ses taux directeurs, réduits d’un quart de point pour se situer désormais entre 4% et 4,25%. Cette décision, largement anticipée par les marchés, vise à soutenir l’économie face aux signaux de ralentissement, même si elle reste loin des attentes du président américain qui plaide pour un assouplissement plus marqué. Un seul membre du comité, Stephen Miran, récemment nommé par Donald Trump, a exprimé son désaccord, estimant qu’une baisse d’un demi-point aurait été plus appropriée.
Dans son communiqué, la Fed se montre légèrement plus optimiste sur la croissance, désormais projetée à 1,6% en 2025 contre 1,4% prévu en juin, tout en reconnaissant la fragilité de l’emploi. La banque centrale note un ralentissement des créations de postes et une hausse du chômage, bien que celui-ci reste à un niveau historiquement bas. Pour accompagner cette tendance, les responsables monétaires anticipent encore deux baisses supplémentaires d’ici la fin de l’année 2025, chacune d’un quart de point, sous réserve de l’évolution de la conjoncture.
Le président de l’institution, Jerome Powell, a toutefois insisté sur la prudence, rappelant que la Fed n’est liée à aucun calendrier fixe. Les prochaines décisions dépendront des données économiques et de l’équilibre des risques, a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse. Cette orientation s’inscrit dans un contexte mondial marqué par des politiques protectionnistes américaines, qui pèsent déjà sur leurs partenaires, à l’image du Canada dont la banque centrale a également choisi, ce mercredi, d’abaisser ses taux pour tenter de soutenir son activité économique.