Les États-Unis ont de nouveau pris des sanctions à l’encontre de la Cour pénale internationale (CPI), ciblant cette fois deux juges, un Canadien et un Français, ainsi que deux procureurs, originaires des Fidji et du Sénégal. L’annonce a été faite mercredi 20 août 2025 par le secrétaire d’État Marco Rubio, qui accuse ces magistrats d’avoir directement participé aux enquêtes visant des ressortissants américains et israéliens sans l’accord de leurs pays. Ces mesures s’ajoutent aux sanctions déjà décrétées en juin contre quatre magistrates de l’institution basée à La Haye.
La réaction internationale ne s’est pas fait attendre. Israël a salué l’initiative de Washington, voyant dans cette décision une protection contre ce qu’il considère comme une « instrumentalisation » de la justice internationale. En revanche, la France a exprimé sa consternation face à ce qu’elle juge être une remise en cause de l’indépendance judiciaire, tandis que la CPI a dénoncé une « attaque flagrante » contre son autonomie et sa mission universelle de lutte contre l’impunité.
Ces tensions marquent une nouvelle étape dans l’affrontement entre les États-Unis et la CPI, que Washington accuse de politisation et de menace pour sa sécurité nationale. Pour les partisans de la justice internationale, ces sanctions risquent d’affaiblir la capacité de la CPI à mener ses enquêtes de manière impartiale, en particulier sur des dossiers sensibles impliquant de grandes puissances. Cette confrontation illustre le dilemme persistant entre la souveraineté nationale et la quête d’une justice universelle face aux crimes les plus graves.