À Parakou, le préfet du Borgou poursuit sa tournée statutaire pour l’année 2025. Djibril Mama Cissé a rencontré, ce jeudi, les forces vives de la commune, après celles de plusieurs autres localités du département, autour de deux thématiques clés : l’évaluation des résultats des audits Fadec et la revue du niveau de mise en œuvre de la politique nationale de santé communautaire. Échanges francs, préoccupations exprimées, pistes de solutions partagées… la rencontre a permis d’évaluer les progrès, mais aussi de pointer les défis qui demeurent.
Dans le cadre de cette tournée, le préfet du Borgou a tenu, dans la matinée du jeudi 14 août 2025, une rencontre avec toutes les forces vives de la commune de Parakou. La séance, qui s’est déroulée à la salle des fêtes de la mairie, a porté sur deux thématiques majeures, dans un format légèrement réaménagé, selon l’autorité préfectorale.
Il s’agissait, pour le préfet, le conseil municipal de Parakou, les élus locaux, les têtes couronnées et les citoyens, de passer en revue les résultats des audits du Fonds d’appui au développement des communes (Fadec) au titre de l’année 2023. Selon le maire de Parakou, ces résultats placent la commune au 2ᵉ rang au niveau départemental et au 8ᵉ rang au niveau national. Une performance qui contraste avec la situation d’autres communes du Borgou, lesquelles, selon le préfet, ont connu un recul ces dernières années.
« Il arrivait de constater que plusieurs communes du département du Borgou figuraient dans le top 10 des plus performantes de notre pays, ou au moins dans le top 20. Mais au vu du recul que nous avons observé, il nous a paru nécessaire de changer de fusil d’épaule », a déclaré Djibril Mama Cissé, soulignant la nécessité de réfléchir aux difficultés rencontrées et d’identifier des solutions pour y remédier.
Le second sujet de cette rencontre portait sur l’évaluation du niveau de mise en œuvre de la politique nationale de santé communautaire, dont les départements de l’Alibori et du Borgou sont pilotes. Quatre communes du Borgou dont Sinendé, Kalalé, Bembéréké et Nikki sont concernées par cette réforme, a rappelé le préfet. « Nous allons passer en revue cette politique pour évaluer son niveau d’implémentation, identifier les difficultés rencontrées au niveau communal et voir quelles mesures prendre pour une meilleure application », a-t-il indiqué, ajoutant que cette réforme tient particulièrement à cœur au chef de l’État.
La rencontre a été marquée par des échanges nourris, au cours desquels les membres de la Conférence administrative départementale ont répondu aux préoccupations exprimées par les participants. Le maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, a rappelé les progrès enregistrés par la troisième ville à statut particulier du Bénin : construction du marché moderne de Guèma, édification de la cité administrative départementale en attente de réception, excellents résultats aux examens de fin d’année, ou encore lancement de la deuxième phase du projet d’asphaltage.
Cependant, des défis persistent. La mobilité urbaine demeure le principal problème, avec plusieurs routes secondaires en mauvais état et des ouvrages de franchissement dégradés. Le maire a lancé un appel à l’État central pour engager une nouvelle phase du projet d’asphaltage.
D’autres sujets liés au développement local ont également été abordés, notamment le cadre de vie et la sécurité publique. Le préfet Djibril Mama Cissé a insisté sur la nécessité d’un comportement civique de la part des populations et d’une action concertée entre autorités et citoyens pour une coproduction efficace de la sécurité.


