Lors du Sommet africain des Partis politiques qui s’est tenu à Accra, la voix de Julia Akpaki, vice-présidente chargée des affaires féminines et sociales du parti Les Démocrates, a résonné avec force et lucidité. En prenant la parole devant un auditoire composé de responsables politiques et de leaders venus de tout le continent, elle a dressé un constat sans détour : l’Afrique se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, confrontée à des défis majeurs liés à la globalisation et aux tensions géopolitiques mondiales. Selon elle, la responsabilité des partis politiques africains est cruciale, non seulement pour la consolidation des acquis démocratiques, mais également pour leur rôle d’intermédiaire entre gouvernants et citoyens dans la structuration des débats politiques et l’élaboration d’alternatives de gouvernance crédibles.
Saluant les potentialités immenses du continent, notamment à travers sa jeunesse et ses femmes, Julia Akpaki a mis en garde contre le fossé qui se creuse entre ces forces vives et les institutions politiques. Elle a souligné avec gravité que la méfiance croissante des jeunes à l’égard des structures démocratiques, perçues comme partiales et déconnectées, menace la stabilité et la cohésion sociale. « Quand les jeunes et les femmes se lèvent pour défendre leurs droits, ils ne devraient pas être traités de fauteurs de troubles », a-t-elle martelé, dénonçant la stigmatisation dont sont souvent victimes ceux qui revendiquent une gouvernance plus inclusive et respectueuse des droits fondamentaux.
Pour Julia Akpaki, le véritable enjeu réside dans la capacité des partis politiques africains à réinventer leur rôle afin de regagner la confiance des citoyens. Elle a appelé à un sursaut collectif, exhortant les acteurs politiques à ne jamais perdre de vue la mémoire des luttes passées, tout en inscrivant leurs actions dans une vision claire de l’avenir. « L’avenir de l’Afrique est entre nos mains », a-t-elle conclu, insistant sur l’importance de bâtir des institutions impartiales et résilientes, capables de canaliser l’énergie des jeunes et des femmes vers la consolidation démocratique et le développement durable du continent.