Le paysage politique béninois s’enrichit d’un nouvel épisode inattendu. À quelques mois de l’élection présidentielle de 2026, le parti Le Libéral jette l’éponge. Longtemps perçu comme une alternative crédible face au régime en place, le parti ne présentera finalement aucun candidat, alors même que son leader, Richard Boni Ouorou, s’était érigé en pourfendeur acharné du pouvoir. Incarcéré depuis plusieurs mois pour une affaire de corruption présumée, le président du parti semble désormais faire profil bas, laissant ses militants et observateurs politiques déconcertés.
La volte-face est spectaculaire. Alors que tout laissait croire à une candidature portée par une ambition présidentielle affirmée, les libéraux annoncent subitement leur soutien au candidat de la mouvance présidentielle. Un revirement d’allégeance qui soulève bien des interrogations. Que s’est-il donc passé pour que celui qui se rêvait en présidentiable change si radicalement de cap ? L’épreuve carcérale aurait-elle suffi à infléchir sa posture politique ? Ce soutien, aussi brutal qu’inattendu, apparaît comme une capitulation en rase campagne pour ceux qui espéraient une offre politique alternative.
Cette situation alimente les soupçons d’une stratégie politique cousue de fil blanc. Ce retrait précipité, sans explication claire, fait l’effet d’un aveu d’impuissance ou d’une soumission arrangée. Les discours enflammés, les critiques virulentes du régime et l’auto-proclamation comme homme providentiel semblent aujourd’hui n’avoir été qu’un théâtre d’illusions. Le peuple béninois, une fois de plus, reste sur sa faim, face à une classe politique qui peine à faire coïncider les actes et les engagements.