L’honorable Armand Gansè, député du Bloc Républicain, a déclenché un vif débat national en proposant de légiférer sur la durée des fiançailles au Bénin. Dans une déclaration publique largement relayée sur les réseaux sociaux, le parlementaire s’attaque à un phénomène qu’il qualifie de « fléau silencieux » : les relations affectives longues et non concrétisées, où nombre de femmes finissent abandonnées après des années d’attente et d’investissement personnel.
Selon Armand Gansè, il est temps que la loi s’intéresse à ces engagements émotionnels prolongés qui, bien que non contractuels, engendrent souffrances et frustrations. Il appelle à une réflexion juridique sur la responsabilité morale des hommes qui entretiennent de longues fiançailles sans projet concret de mariage. Pour lui, une législation encadrant la durée des fiançailles permettrait de dissuader les promesses trompeuses et protéger les femmes contre ce qu’il assimile à une forme d’abus affectif.
La proposition suscite déjà de vives réactions. Si certains applaudissent le courage du député pour avoir soulevé une question taboue dans la société béninoise, d’autres s’inquiètent d’un éventuel empiétement de la loi dans l’intimité des relations amoureuses. Quoi qu’il en soit, Armand Gansè a réussi à faire bouger les lignes, initiant un débat sociétal inédit qui pourrait ouvrir la voie à une reconnaissance légale des engagements préconjugaux au Bénin.