Dans une escalade militaire spectaculaire, les États-Unis ont bombardé dans la nuit du 21 au 22 juin trois sites nucléaires en Iran, dont celui de Fordo, selon une déclaration du président Donald Trump. Cette opération, qualifiée de « très réussie », s’inscrit dans une offensive conjointe avec Israël, qui a intensifié ses frappes contre la République islamique depuis le 13 juin. Le président américain, dans un ton provocateur, a semé le doute sur les véritables intentions de Washington en évoquant publiquement un éventuel changement de régime à Téhéran.
La réaction iranienne n’a pas tardé. Le président Massoud Pezeshkian a promis une riposte, qualifiant les attaques américaines et israéliennes d’« actes de guerre » contre la souveraineté iranienne. Le pouvoir iranien prévient que toute livraison militaire en soutien à Israël, quel que soit le pays d’origine, sera désormais considérée comme une cible légitime. Tandis que le détroit d’Ormuz, point névralgique du commerce pétrolier mondial, entre dans une zone de turbulences, la communauté internationale craint un embrasement régional aux conséquences imprévisibles.
Mais c’est la rhétorique de Donald Trump qui inquiète davantage les chancelleries. En affirmant sur son réseau social : « Pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ? », l’ancien président républicain relance un discours aux relents d’interventionnisme assumé, en contradiction avec les déclarations de ses conseillers qui affirmaient le contraire quelques heures plus tôt. À l’approche de la présidentielle américaine, certains y voient une tentative de détourner l’attention par une démonstration de force, quitte à réveiller les pires souvenirs de la diplomatie du chaos.