Le conflit entre Israël et l’Iran a franchi un cap dramatique au terme du troisième jour de frappes intenses et croisées. Selon les chiffres communiqués par les autorités iraniennes, au moins 224 personnes ont été tuées en Iran depuis vendredi 13 juin, principalement dans les villes de Téhéran, Machhad et dans l’ouest du pays. Le ministère de la Santé a précisé que plus de 90 % des victimes sont des civils, incluant des femmes et des enfants, tandis que près de 900 blessés ont été hospitalisés.
Du côté israélien, les autorités déplorent 13 morts et 9 blessés graves en lien direct avec les frappes et tirs de missiles iraniens. L’armée israélienne affirme poursuivre ses frappes ciblées sur des sites de lancement de missiles sol-sol en territoire iranien, qualifiés de « menaces stratégiques ». Le porte-parole de Tsahal a souligné que les opérations se poursuivent « depuis l’espace aérien israélien et parfois iranien », ce qui marque un tournant dangereux dans cette confrontation ouverte entre les deux puissances régionales.
Sur la scène diplomatique, les appels à la désescalade restent pour l’instant lettre morte. Le Qatar et Oman, qui tentaient de rouvrir un canal de négociation entre Washington et Téhéran sur le nucléaire, ont été clairement informés que l’Iran ne négocierait pas sous les bombes. De son côté, Donald Trump s’est dit prêt à envisager une médiation impliquant Vladimir Poutine, tandis que la France a affirmé ne pas avoir été sollicitée par Israël pour une quelconque intervention. Pendant ce temps, le bilan humain continue de s’alourdir, alimentant les craintes d’un embrasement régional.