À Malanville, dans le nord du Bénin, une affaire de braquage vire à l’absurde et soulève de vives interrogations sur la gestion sécuritaire. Dans la nuit du 28 au 29 mai 2025, deux individus armés ont semé la terreur dans le quartier Tassi-Tédji Banizoumbou, dépouillant plusieurs habitants sous la menace. L’un des braqueurs, en désaccord avec son complice à propos du partage du butin, aurait utilisé un téléphone volé pour le dénoncer, permettant à des jeunes du quartier, soutenus par des victimes, de mettre la main sur l’un des présumés agresseurs.
Cependant, alors que ces citoyens pensaient avoir accompli un acte de bravoure en neutralisant un dangereux individu, leur initiative s’est retournée contre eux. Après avoir ligoté le suspect, ils l’ont conduit au commissariat de Malanville. À leur grande surprise, les sept personnes ayant participé à l’arrestation ont été brièvement enfermées, sans explication claire, tandis que le suspect, laissé sans surveillance dans la cour du commissariat, en a profité pour s’enfuir. Cette fuite spectaculaire a immédiatement soulevé l’indignation et la consternation des habitants. « C’est incompréhensible ! On remet un braqueur à la police, et ce sont ses poursuivants qu’on enferme ? », s’écrie une victime, encore sous le choc.
Depuis cette fuite, le présumé braqueur reste introuvable, et l’affaire fait grand bruit dans la commune. Face à la pression populaire et médiatique, le commissaire de Malanville, joint par la radio Sota FM, a annoncé l’ouverture d’une enquête. Mais cette annonce suffira-t-elle à apaiser une population de plus en plus méfiante vis-à-vis des forces de l’ordre ? À quand une clarification sur les responsabilités dans cette évasion ? Et surtout, que faut-il faire pour renforcer la collaboration entre les citoyens et la police sans susciter la peur ni l’humiliation ?