Un drame sans précédent a secoué l’Autriche ce mardi matin, lorsqu’un ancien élève de 21 ans a ouvert le feu dans un lycée situé au nord de Graz, faisant dix morts, dont un adolescent français de 17 ans. Alertée peu après 10h, la police a rapidement sécurisé les lieux et évacué l’établissement qui accueille environ 400 élèves. L’assaillant, qui avait fréquenté le lycée sans y achever son cursus, a utilisé un fusil et une arme de poing légalement détenus pour perpétrer son attaque, avant de se suicider dans les toilettes. Les motivations du jeune homme restent pour l’heure inconnues, la police refusant de commenter les causes exactes de ce carnage.
L’attaque a provoqué une onde de choc dans tout le pays. Le chancelier Christian Stocker s’est rendu sur place dans l’après-midi, qualifiant la tuerie de « tragédie nationale » et annonçant trois jours de deuil ainsi qu’une minute de silence ce mercredi à 10h dans tout le pays. Autour de l’établissement, des bougies et des fleurs ont été déposées par des habitants bouleversés. Plusieurs commerces alentour sont restés fermés par mesure de prudence. Le ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner, a également exprimé son effroi face à cet acte de violence « impensable », rappelant que jamais une telle attaque n’avait eu lieu en Autriche, un pays souvent cité comme l’un des plus sûrs au monde.
La communauté internationale a exprimé sa solidarité. De nombreux dirigeants, dont Emmanuel Macron, Giorgia Meloni, Viktor Orban ou encore Volodymyr Zelensky, ont adressé des messages de compassion. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré sur X être « profondément touchée » par cette tragédie. Le président français a salué « la mémoire du jeune compatriote tué » et a assuré le peuple autrichien du soutien indéfectible de la France. L’Allemagne a également réagi par la voix de son chancelier, Friedrich Merz, évoquant une attaque « horrible » et un deuil partagé avec un voisin si proche et si durement éprouvé.