Pris entre le marteau du pouvoir en place et l’enclume d’une population de plus en plus exigeante, Richard Boni Ouorou semble se débattre dans une quête désespérée de reconnaissance politique. De retour au bercail après de longues années passées à vilipender le régime Talon depuis l’étranger, le politologue devenu aspirant homme d’État rêve désormais d’un parrainage présidentiel en 2026. Mais au lieu de construire patiemment un capital politique crédible, il multiplie les sorties tapageuses dans l’espoir de séduire l’électorat et, dans une certaine mesure, le pouvoir.
En manque de ligne claire, Richard Boni Ouorou a visiblement opté pour une stratégie hasardeuse : se faire remarquer en s’en prenant frontalement aux figures de l’opposition. Une démarche qui rappelle tristement l’adage selon lequel certains préfèrent “faire l’âne pour avoir du foin”. En se positionnant comme une figure indépendante tout en essayant de décrédibiliser ceux qui incarnent l’alternative au pouvoir, il s’attire non seulement les critiques des militants, mais s’isole davantage sur l’échiquier politique. Ses envolées verbales et ses attaques mal ciblées révèlent un manque cruel de finesse et de vision.
En réalité, le personnage donne l’impression de naviguer à vue, sans boussole idéologique ni stratégie à long terme. Chaque déclaration maladroite fragilise un peu plus sa posture et donne l’image d’un homme perdu entre ambition personnelle et improvisation politique. À ce rythme, loin de briguer les hautes fonctions qu’il convoite, Richard Boni Ouorou risque de peiner à se faire élire dans son propre quartier.