Plusieurs jours après les attaques terroristes meurtrières qui ont frappé les forces de défense et de sécurité béninoises dans le nord du pays, la réaction du ministre conseiller à la Défense et à la Sécurité, Rachidi Gbadamassi, était attendue avec insistance. En avril 2025, deux positions de l’armée ont été ciblées, causant la mort tragique de 54 soldats, selon les premiers bilans officiels. Cette hécatombe a plongé la nation dans le deuil et suscité de nombreuses interrogations sur la gestion de l’information en temps de crise sécuritaire.
Interpellé sur son silence, le ministre conseiller a justifié sa réserve par l’exigence de prudence dans la communication gouvernementale, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme le terrorisme. « Toute communication erronée ou précipitée peut avoir des conséquences négatives sur le terrain », a-t-il déclaré, ajoutant que « savoir quand et où communiquer » est une stratégie qui s’impose dans les contextes de guerre. Pour lui, ce silence n’était pas une fuite de responsabilité, mais un choix réfléchi et patriotique.
Rachidi Gbadamassi a également dénoncé les pressions exercées par certains acteurs de l’opinion, accusés de vouloir « dicter la stratégie de communication de la République en pleine guerre contre la violence ». Il appelle à une lecture lucide des enjeux sécuritaires actuels, et invite à faire bloc autour de l’État plutôt que de nourrir la défiance. « Il y a des moments où l’unité doit primer sur le débat », a-t-il martelé.
En guise de message à la nation, le ministre conseiller exhorte chaque citoyen à se positionner résolument du côté de la République, dans les mots comme dans les actes. Il rappelle que l’heure est au sursaut patriotique, à la solidarité et au soutien sans faille envers les forces engagées sur le front. Rachidi Gbadamassi appelle ainsi à un élan collectif de vigilance, de retenue et d’engagement en ces temps critiques pour la sécurité nationale.