Les récentes vagues de braquages violents dans certaines communes du Bénin ont soulevé de vives inquiétudes au sein de l’Assemblée nationale, notamment après plusieurs attaques dramatiques dans les communes de Tchaourou, N’Dali et Ouèssè. Ces événements, qui ont coûté la vie à plusieurs innocents et causé d’importantes pertes financières, ont conduit les députés du parti Les Démocrates, dont He Habib Woroucoubou, à interpeller le gouvernement à travers une question orale avec débat. Dans cette démarche, ils demandent des éclaircissements sur l’inefficacité apparente des forces de sécurité face à ces actes criminels répétés.
Le premier de ces braquages a eu lieu à Tchaourou dans la nuit du 19 mars 2025, lorsqu’un groupe de quatre individus armés a attaqué un établissement financier, faisant plusieurs blessés et tuant une victime. Les assaillants ont également emporté cinq millions de francs CFA. Trois jours plus tard, un second braquage a eu lieu à l’autogare de Tchaourou, cette fois ciblant une cabine de transactions financières numériques. Le gérant, grièvement blessé, a reçu neuf balles, et les malfaiteurs ont pris un butin de trois millions de francs CFA, des téléphones portables, et des pots de yaourt, un détail qui interroge sur la nature de l’attaque. Le dernier braquage signalé a eu lieu à N’Dali, où un homme a été tué lors d’une attaque violente par des coupeurs de route armés de machettes.
Face à cette série d’attaques, les députés ont formulé plusieurs interrogations sur l’efficacité des forces de sécurité dans la lutte contre ces crimes. Leurs préoccupations se concentrent sur l’incapacité apparente des forces de l’ordre à prévenir ou à intervenir efficacement lors de ces braquages. En effet, plusieurs questions se posent sur les moyens et qualifications des agents de la police dans ces zones particulièrement vulnérables. Les députés s’interrogent également sur les ripostes entreprises par les forces de sécurité après chaque attaque et sur la capacité des responsables des unités locales à assurer la sécurité des citoyens.
Au-delà de ces préoccupations immédiates, les députés demandent des mesures concrètes du gouvernement pour renforcer la sécurité dans ces régions et limiter la récurrence de ces attaques. Ils veulent savoir si des mesures préventives ont été mises en place pour protéger les populations locales contre ce climat d’insécurité qui semble se généraliser. Le gouvernement devra donc apporter des réponses claires concernant l’inefficacité de la police et les actions qu’il envisage pour restaurer la confiance et la sécurité dans ces localités.
Cette question orale avec débat constitue une étape importante dans la réflexion sur la sécurité intérieure du Bénin, un sujet qui prend de plus en plus d’importance face à l’escalade des violences dans certaines régions. Les réponses attendues du gouvernement seront cruciales pour rassurer la population et déterminer si des réformes ou des ajustements sont nécessaires pour renforcer la sécurité nationale.
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