Alors que la campagne de commercialisation du coton graine 2024-2025 touche à sa fin, les acteurs agricoles de l’Alibori s’activent déjà pour la prochaine saison. Les dernières tonnes de coton sont encore en cours d’acheminement vers les usines d’égrenage, et plusieurs camions attendent leur tour pour la livraison. Cependant, la priorité se tourne désormais vers la préparation de la campagne agricole 2025-2026. Conscients de l’importance d’anticiper les premiers signes de la saison des pluies, les producteurs et les structures interprofessionnelles n’attendent pas pour mettre en place les intrants nécessaires. Un tour dans les magasins de stockage de Kandi, Malanville et Gogounou permet de constater l’afflux précoce de semences et d’engrais, un indicateur clé du dynamisme de la filière cotonnière dans la région.
Depuis le mois de février, les dépôts des Comités Villageois de Producteurs de Coton (CVPC) se remplissent progressivement. À Tissarou, dans la zone Alibori 2KP, le constat est similaire. Selon Zoulkanéri NOMA, délégué de l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC) pour cette zone, les préparatifs ont commencé dès décembre 2024 avec l’acheminement des premiers stocks de semences et d’engrais. “Aujourd’hui, plus de 70 % des semences nécessaires aux producteurs sont déjà sur place”, a-t-il confié. En ce qui concerne les engrais, l’approvisionnement avance également à grands pas. L’urée et le NPKS sont en pleine phase de distribution, tandis que le SSP est en cours de réception par les différentes CVPC des communes cotonnières.
Outre les semences et les engrais, l’accent est aussi mis sur les herbicides, indispensables pour améliorer le rendement des cultures. D’après les responsables locaux, la majorité des besoins exprimés par les producteurs ont déjà été pris en compte et les stocks sont disponibles chez les distributeurs. La gestion de ces intrants est rigoureusement suivie par les responsables de l’UCOM CVPC Kandi, qui veillent à leur sécurisation. Djouldé Alou, trésorier général de l’UCOM CVPC Kandi, appelle les gestionnaires des CVPC à une vigilance accrue : “Nous demandons aux secrétaires, présidents et trésoriers des CVPC de bien sécuriser les magasins et de suivre avec attention la distribution jusqu’à la mise en place effective des intrants chez les producteurs”. Avec une telle organisation, l’Alibori se positionne comme un moteur de la filière cotonnière béninoise, prête à relever les défis de la prochaine campagne agricole.